Dans la cours du château

La verticalité des immeubles de logements en béton et autres matières inertes s'impose, tel un rempart, face à l'horizontalité de la cours, où le centre est animé par l'aire de jeux pour enfants. Quelques arbres, buissons et feuillages se retrouvent paisiblement autour de la cours et sécurisent l'espace. l'automne arrive et les feuilles mortes craquent sous les rares pas qui traversent le terrain. Vert, jaune, orange, gris, bleu. Ces cinq couleurs rendent le visuel simple et attractif.

Si l'aspect visuel de cette cours reste calme et reposé, la bande sonore qui régit cet espace, quant à elle, est lourdement chargée. Rarement, un coup de vent s'infiltre entre les bâtisses, et quelques bruits d'oiseaux viennent occuper les hautes fréquences de la bande sonore. Régulièrement, un moteur de voiture qui démarre, ou bien un véhicule de chantier qui se déplace, prennent place dans les basses fréquences de la bande sonore.

De temps en temps, alors que toutes ces fréquences sont déjà occupées, d'autres nuisances sonores produites par les marteaux et perceuses sur les toits, ou encore un bip joué par un engin de chantier, viennent s'ajouter au volume total… déjà trop élevé… et la bande sonore sature.

Entre tous ces travaux, on peine à entendre le chant des oiseaux.

N'avons nous pas l'impression, lorsque l'on se promène dans cette cours, d'être blottit à l'intérieur des murailles d'un château ?

Un bateau pirate qui n'attend qu'une seule chose ; que les enfants aient finit l'école afin de pouvoir venir jouer avec lui.

Ici, la végétation nous sert d'abri, face à la pluie et autres intempéries.