Carré 76

Carré d'étude réservé par Justin TRIAIRE

Deux visites, deux visages, du lycée ouvert au lycée figé.

Nom du lieu : Lycée Hôtelier Lesdiguières - Rue Alfred de Vigny

Début octobre, la rue devant le lycée Lesdiguières donnait presque l’impression d’un petit écoquartier paisible, son architecture récente aux façades claires, volumes géométriques colorés, terrasses superposées, apportant une touche de fraîcheur urbaine, presque trop parfaite dans ce décor montagneux. Malgré les barrières, les potelets alignés et le portique à l’entrée du lycée, plan Vigipirate oblige, le lieu respirait l’ouverture. Les élèves, bavards, circulaient, et la lumière mettait en relief les lignes droites et sobres du bâtiment rénové en 2019. On sentait la vie quotidienne se déployer entre éclats de conversation et bruits étouffés de la ville. Rien n’écrasait vraiment l’espace. Au contraire, la chaleur et la clarté rendaient le quartier presque accueillant, comme un cocon urbain illuminé par la « barrière » du massif du Vercors qui se dessinait nettement au loin.

Fin novembre, le quartier ne ressemble plus du tout à celui que j'ai découvert en octobre. Le froid mordant, proche de zéro, me saisit ; je peine à sortir mon appareil. La neige tombée la veille fond déjà, laissant au sol des plaques glissantes qui avalent la lumière. Le froid semble maintenant refermer l'espace : les bâtiments paraissent plus hauts, les façades plus dures, et les barrières de sécurité créent comme une frontière serrée autour du lycée.

Le portique métallique s’impose désormais comme une porte d’entrée vers un lieu coupé du reste du quartier. Les arbres, complètement dépouillés, tendent leurs branches noires vers un ciel sombre.
Les lignes du complexe, sous cette lumière froide, paraissent plus strictes ; sa modernité se montre maintenant tranchante.

En face, le quartier résidentiel semble lui aussi s’être figé. Les immeubles s'immobilisent sous les nuages, comme si la vie retenait son souffle. Les voix des élèves se font rares, étouffées par les écharpes et le froid, et même les voitures ralentissent en approchant des dos-d’âne, comme si la rue toute entière s’était engourdie.

Pause de midi devant l’entrée : un lieu de passage tranquille où les élèves se retrouvent.

Lycée figé sous le froid : entre silence - verticalité et lumière avalée

Architecture et montagnes en dialogue

L'école, derrière les barreaux

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