Trois toques à l'abri des flocons.

Nom du lieu : Lycée Lesdiquiéres site clos d'or.

Nous sommes vendredi il est 14h02 quand j’arrive enfin à entrer dans la cours du lycée hôtelier Lesdiguières. Il y a un mois j’envoyais mon premier mail en demandant l’accès à cet établissement afin d’étudier les lieux.
Sans réponse, j’appelle, je réécris, je persévère et je m’y rends.
Alors que des flocons tombent pour la première fois de l’hiver, j’entre…
Face à moi se tient un bâtiment en équerre, gris anthracite et blanc, très froid, en accord avec son environnement. La cour est vide, sans bruit, une fresque colorée couvre le mur. On peut apercevoir quelques bancs , qui ne donnent pas vraiment envie de s’y détendre. Au milieu de cette cour se trouve un terrain à l’abandon où deux paniers de baskets ont perdus leurs paniers…
Le vent siffle, le temps est froid, humide, le ciel est bas, vide. Le froid me glace progressivement, je ne me sens pas la bienvenue ici.
Je me balade, j’observe, je repère les lieux, je prends quelques photos. Chaque pas sur le sol gelé renforce ce sentiment de solitude et d’incertitude.
Mes souvenirs de l’an passé au lycée me reviennent en mémoire. Le malaise s’accentue, je me sens presque comme une intrue dans cet environnement qui ne semble plus m'accueillir.… C’est alors qu’en relevant la tête, j’aperçois à travers une fenêtre une, puis deux, puis trois toques blanches.
Trois lycéens en train de s’exercer à concocter des mets me regardent.
Je tourne la tête, puis leur fais un signe de la main qu’ils me rendent aussitôt, accompagnés de leurs plus beaux sourires.
Immédiatement je me sens accueillie.
Après cet événement, je continue donc de déambuler, je n’ai plus le même regard pour ce lieux. Finalement, le sourire aux lèvres, je prends de nouvelles photos.
Avant de partir, je regarde le ciel puis les flocons virevolter. Il est maintenant l’heure de rentrer, le cœur plus apaisé.
Arrivée à la maison, je me rends compte que j’ai oublié de filmer. Je vais donc devoirs y retourner dans l’espoir de re croiser ces jeunes cuisiniers…

La cour... sans toques, sans flocons.

Fresques à l'abri, arbres sous la neige.

Un, puis deux, puis trois arbres...

Bancs, qui ne donnent pas vraiment envie de se détendre.