Le sujet n'est jamais clos

Nom du lieu : Stade du Clos D'or

Le ciel est gris, le sol est encore trempé par la dernière averse, et les couleurs automnales des arbres semblent être la seule chose qui anime le paysage. Le parc est calme, et malgré le fait que ce soit les vacances de la Toussaint, il est vide. Il n'y a pas l’ombre d’un bruit, je suis seule au milieu des arbres et des aires de jeu abandonnées. Le stade de foot semble ne pas avoir vu de présence humaine depuis un certain temps lui aussi. Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas, des personnes sont venues marquer leurs présences avec des graffitis et des dessins abstraits s’inscrivant ainsi dans le moment. Tout comme la végétation envahissant l’infrastructure qui indique que personne n’est venu s’en occuper depuis quelque temps.

Soudainement, j’entend comme un marteau piqueur ou une tronçonneuse qui résonne en réalité plus comme une mitraillette, je sursaute et je comprends qu’il s’agit des travaux qui ont lieu sur le bâtiment voisin. Le contraste entre le calme du paysage et la cacophonie des travaux est assez dramatique, mais plus je regarde autour de moi, plus je trouve que ce lieu a un aspect méditatif malgré tout. Et peut être que cela réside dans le fait que cet espace soit entouré d'arbres comme si ceux-ci agissaient comme un enclos ou un cocon. Plus j’observe, plus j’ai l’impression que ce lieu est mélancolique, le genre de mélancolie que les poètes du XIXe siècle expriment à travers leur sonnets, comme si le lieu était en manque de contact humain, comme s' il attendait à ce que quelqu’un lui rende visite et l’anime.

Sérénité interrompue

Contemplation

animation inanime

conversation vide