Carré 65
Carré d'étude réservé par Dulguun GALKHUU
Zone nonchalante
Nom du lieu : Rue de Stalingrad/Rue Prosper Mérimée
Je me trouve dans un coin que, probablement, je ne serais jamais allée de ma propre volonté. Probablement parce que je n'y ai aucun ami, aucun plan, et aucune raison, sauf peut-être parce que je me serais trompée de bus et que je me serais perdue. Au moins, ça me donne une histoire à raconter.
Début novembre, le temps d'automne, la lumière douce.
Les arbres sont jaunes dont les feuilles tombent en silence, et le ciel est d'un bleu clair, presque froid.
L'air est frais et porte une odeur de terre humide qui me rappelle la pluie récente.
Un immeuble attire particulièrement mon regard. Sa façade est sobre, vétuste, marquée par la peinture à la bombe, et ponctuée de balcons métalliques bleus. Un escalier en spirale en béton s'imposent au milieu de l'immeuble et interrompt la linéarité et la continuité de la façade.
La lumière automnale accentue ses contrastes tandis que les feuilles jaunes ajoutent des touches de couleur chaude et lumineuse.
Certaines fenêtres laissent entrevoir des silhouettes et un chat qui observe la rue avec autant d'intérêt que moi.
La rue s'étire en ligne droite, bordée d'immeubles et d'arbres. On entend les voitures passer et leur bruit constant rythme l'espace. Le trottoir est habité par quelques piétons, des cyclistes et parfois des trottinettes, tous absorbés par leur trajet. Mais malgré tout ce mouvement, peu de choses s'y passent réellement. Il y a une sensation de lenteur avec un fond sonore constant des véhicules.
C'est une zone qui est loin d'être une destination en soi. On y passe, on la traverse, et peu de gens s'arrêtent. La majorité continue sa route, indifférente. Seules les personnes qui y habitent et y travaillent semblent s'y rendre avec intention. Un arrêt de bus, un coiffeur fermé, un restaurant presque vide, une pancarte d'affichage, abimée par la pluie, qui se détache dans le vent. Ce coin n'est pas animé, mais il a sa propre vie, celle de passages et d'usages quotidiens.
C'est un flux tranquille d'une rue passagère.
Pas pressés

L'immeuble, épousant la courbe de la route, se distingue par ses balcons bleus et son escalier gris et domine l'espace environnant

Escalier en spirale saillant sur la façade vieillissante

Rue rythmée par le va-et-vient des bus, les passants et le bruit des voitures


