Carré 63

Carré d'étude réservé par Eva ROQUE

De passage

Nom du lieu : Nom du lieu : Parking public Jacquard, Rue de Stalingrad

On ne fait que passer. Une expression simple, sans ambiguïté. Pourtant cette phrase met à l’épreuve notre compréhension du mot passer.
Passer, franchir, sauter ou encore oublier, disparaître. Des mots différents qui engendrent plusieurs interprétations variées.
Je suis passé à autre chose. Ici le verbe passer a une tout autre signification. Il sous-entend oublier, aller de l’avant.
Il vient donc une conclusion pour le moins déroutante : toute notre vie, nous ne faisons que passer ; du temps avec nos amis, la pub, un examen, et bien d’autres encore.
Il est donc naturel que certains lieux soient de ceux que l’on passe, que l’on ne voit pas, que l’on oublie.
C’est le cas de ce parking :on ne s’y intéresse pas.Mais pourquoi est-il si impopulaire ?
Car il est vrai que la verdure du lieu lui donne l’air accueillant. Ce doit être dû à l’odeur qui y est présente, aux trous qui constituent son sol ou encore à ses bordures qui sont formées de déchets.
L’ambiance d’un lieu nous parle, influence nos actions.
Dans ce parking, tout nous crie de passer, de ne surtout pas s’arrêter : ça n’en vaut pas la peine.
Quand on y pense, c’est contre-intuitif de parler de mouvement pour un parking, un lieu où l’on stationne. J’ai bravé l’interdit imposé par mon inconscient pour observer, pour comprendre. Je me suis arrêtée dans ce lieu où personne ne reste.
J’ai d’abord observé le lieu de l’intérieur. À ce moment, je me suis immobilisée, comme isolée du monde. Tout est à l’arrêt, il y a un silence presque apaisant. Le parking en lui-même n’est pas en mouvement mais, au premier abord, amène à le penser.
En élargissant ma zone d’observation à l’extérieur, en ouvrant les yeux, en écoutant autour de moi, tout bouge à nouveau. Il y a cette idée de mouvement, cette envie de partir de ce lieu hostile. Le parking devient alors comme un ancrage immobile au milieu d’un mouvement incessant.
Pourtant, ce que j’ai vu reste très simple à décrire : les gens, les vélos, ne s’arrêtent pas. Ils passent.

Un monde mouvant axé autour d’un parking immobile. Les passant et les voitures passent tandis que sur le parking rien ne bouge.

Un sol inhospitalier jonché de déchets.

Un cycliste en mouvement devant le parking.

Une verdure accueillante, une voiture immobile et des familles passant après l'école.

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