Carré 6

Carré d'étude réservé par Emma DAUSQUE

Pause au dessus de Grenoble

Nom du lieu : Chemin de la Bastille

En haut de la Bastille, l’espace restreint par l’ascension domine largement la ville depuis le sommet. Notre regard peut deviner la vallée grenobloise et dessiner le paysage alpin. La lumière du soleil couchant rase la frète des montagnes. Le contraste du jour qui s’efface assombrit la montagne et les lumières de la ville commencent à s’allumer. L’air est frais, rendant la sueur de l’effort après la montée froide, presque piquante. Au loin, on distingue le son d’une clarinette, mélangée au bourdonnement discret de la ville au loin, ainsi que le bruit de la faune. L’enrobé du parking n’émane plus la chaleur de la journée comme celui d’été, la saison froide arrive. Le ciel n’est pas encore éteint que l’on le voit à nouveau s’éclaircir par l’apparition de la lune.
Le corps, encore marqué par l’effort de la montée, trouve une forme d’apaisement à ce moment. Le froid, la lumière et la musique met en scène la fin de cette journée pour laisser une atmosphère apaisante, presque suspendue dans le temps.

Les sons forment un contraste intéressant : d’un côté le murmure continu de la ville atténué par la distance, de l’autre le bruit du vent, des feuilles, et parfois des échos qui semblent venir du contrebas.
La lumière, qu'elle soit du matin ou du soir joue un rôle indéniable : elle change rapidement faisant glisser les reliefs, créant des ombres nouvelles à mesure que le temps s’écoule. Les teintes sont brutes et parfois douces, ce qui donne vie à l’espace à la fois de manière surprenante et rassurante.

Un souffle vif effleure mes jambes, et un petit être bondit, curieux et indiscipliné. Je le regarde, immobile, et un sourire se glisse malgré moi. Il tourne autour, renifle, explore, disparaît puis revient comme attiré par quelque chose que je porte sans savoir quoi. Dans sa folie, il y a un écho familier, une mémoire silencieuse qui me touche au cœur. Quelques instants suffisent pour que sa présence laisse une trace douce, presque imperceptible, dans l’air frais du matin.

L’air frais de là-haut, la Bastille.

Fortification militaire surplombant la métropole grenobloise au coucher du soleil.

L'Isère à 476m d'altitude.

Sentier direction la vallée.

Navigation

Mes contrôles

Cinémathèque de Grenoble

École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble Laboratoire CRESSON - UMR Ambiance Architecture Urbanité

Développement Go On Web © 2016-2025