Passé, Présent, Futur

Nom du lieu : Rue de Chamrousse

11h58: jeudi 23 octobre 2025.
La tempête, le vent fort, une pluie abondante, j’ai froid.
Je marche vite dans la Rue Général Ferrié.
Traversant une intersection, j’examine mon environnement.
A droite, le Vercors m’observe.
A gauche, Belledonne m’attire.
Je m’avance en sa direction et prends la Rue de Chamrousse.
Elle est calme, seul le bruit des véhicules m’interpelle.
Les feuilles d’arbres crissent sous mes pieds, je manque de tomber.
J’écoute et j’observe la pluie ruisseler dans les égouts.
Sur le côté, je sens l’air sauvage des jardins le long des immeubles ternes.
La rue est animée par les camions de livraison, un agent d’entretien sortant les poubelles, le voisinage se baladant sous un rayon de soleil.

12h12: sous cet air glacial, je tente de me réfugier dans un endroit chaud.
Au loin une grande bâtisse m’intrigue.
Je pense immédiatement à cette Paroisse Saint Jacques.
Je rentre et me trouve dans un hall d’entrée.
Une secrétaire vient à ma rencontre.
Elle m’informe que je suis dans le centre de formation Ipsos Campus, une ancienne Paroisse qui jouxtait l’Église.
Le lieu est un souvenir du passé: ornements, mosaïques, sous sol intacts; et un accomplissement du présent: nouvelle activité et organisation spatiale.

12h39: Les gens s’engouffrent rapidement chez eux.
Un enfant trottine sur le béton mouillé du trottoir.
Des personnes âgées se rencontrent, discutent et m’observent filmer.
En face, au centre médical, les patients sont accueillis.
Les médecins en tenues blanches prennent une pause dehors.

12h47: Je sens l’air frais et humide m’effleurer lorsque mon regard se pose sur des travaux.
Je m’y avance, marchant dans les flaques comme chaque passant, mes pas résonnent.
Les ouvriers, d’un air fatigué, finalisent ces nouveaux logements sociaux, anciennement une Église incendiée.
Une odeur de soudure m’apparaît alors.
Un frisson me parcourt.

Je contemple une dernière fois ce lieu où se trouve ainsi les vestiges du passé et les ambitions du futur.

Sous des nuages rapides, se dessine la vie quotidienne et citadine: un agent d’entretien au téléphone passe, les habitants se déplacent.

Rez de chaussé de l’ancienne Paroisse Saint-Jacques, actuel centre de formation, où se trouve des salles d’examens.

Sous le ciel bleu, d’un pas décisif, mère et enfant se rendent aux Centres de Santé Mutualistes, longeant un coin de verdure, accompagné de graffitis.

Depuis mars 2024, le bruit des travaux résonne.
Aujourd’hui, c’est la fin: dernière dépose de lampadaires par les ouvriers.