Carré 48
Carré d'étude réservé par Nina ECKERT
Fragments d’une soirée pluvieuse
Nom du lieu : Croisement de la Rue Robert Dubarle et du Boulevard Maréchal Foch
Un soir un peu plus pluvieux que les autres, je décide de me rendre au croisement de la Rue Robert Dubarle et du Boulevard Maréchal Foch. Je connais cet endroit, je passe devant régulièrement, mais ce soir je décide de prendre mon temps pour l’observer. C’est ainsi que je m’installe au Café Foch, je commande un chocolat chaud et je considère plus minutieusement le monde qui m’entoure. Habituellement quand je passe dans ce boulevard mes écouteurs sont à fond, je regarde droit devant moi, et je ne fais pas spécialement attention. Mais aujourd’hui, c’est différent. Aujourd’hui je prends le temps, le temps d’apprécier le léger souffle du vent froid, le temps de contempler les flaques d’eau au sol qui redessinent le paysage par leurs multiples reflets, le monde qui m’entoure. Finalement je prends le temps de regarder ce qui se passe à ce fameux croisement.
En effet, je n’avais jamais pris ce temps.
Alors en observant, je me rends compte qu’une rencontre se crée, comme partout à Grenoble, mais encore plus dans ce croisement, oui, une rencontre entre le tram C, les voitures, les vélos et les multiples passants. L’ensemble créé un tumulte, une impulsion. Le tram passe de manière rythmée, chaque voiture est empressée de traverser ce grand boulevard. Quant aux vélos ils laissent une traîne humide derrière eux et avancent sinueusement entre les passants, qui dans leur cas sont préoccupés à avancer sous leur parapluie avec la hâte de rentrer au chaud dans leur foyer.
Tout se mélange et crée une harmonie, une harmonie dans laquelle le bruit de la pluie prend le dessus. Je décide alors de faire le tour, je scrute ainsi les lieux en me déplaçant, des gouttes d’eau me glissent de plus en plus sur le front, puis le nez. Un jeu de lumières s’opère autour de moi, entre lampadaires et luminaires de fêtes. L’eau s’invite de plus en plus dans mes cheveux et dans mes chaussures. Je décide par conséquent de quitter les lieux, remettant mes écouteurs aux creux de mes oreilles.
La douce foule au déclin du jour.

La ville animée par des lumières éclatantes et leurs reflets.

Un passage, un message.

Les vélos, indispensables pour cette ville cycliste.


