Carré 41

Carré d'étude réservé par Marine PONZO

Le contraste des mondes

Entre la rue Berthe de Boissieux et la Caserne de Bonne, l’ambiance se transforme sous la pluie.
Le ciel bas, presque blanc, écrase doucement les façades. Le sol est mouillé, brillant, parcouru de flaques qui reflètent les bâtiments et les couleurs des graffitis. Le lieu semble suspendu, comme ralenti.
 
Le skatepark apparaît, désert ou presque. Les formes colorées sur les murs contrastent avec la grisaille du ciel et du béton. Le bleu, le rose, le noir du graffiti ressortent davantage, renforcés par l’humidité. Le silence s’installe, seulement coupé par le bruit régulier de la pluie sur le sol, par le roulement lointain des vélos et par le passage des voitures.
 
Quelques passants traversent la place, capuches sur la tête, pressés d’échapper à l’eau. Des vélos sont attachés, immobiles, attendant des jours plus secs. Les arbres nus laissent apparaître toute la structure du lieu, comme un dessin fragile devant les immeubles.
 
En me rapprochant de la Caserne de Bonne, l’atmosphère change encore. Les vitrines vitrées, les enseignes rouges, la géométrie nette des bâtiments créent un contraste avec le désordre poétique du skatepark. Ici, l’espace est plus contrôlé, plus lisse. Pourtant, la pluie relie tout : les dalles, les vitres, les murs tagués, dans une même matière brillante.
 
Ce lieu devient alors un entre-deux : ni vraiment animé, ni complètement vide. Un espace où la ville se montre autrement, plus calme, plus sensible. L’ambiance ne vient pas du mouvement, mais de ce qui reste, de ce qui résonne dans le silence et la pluie.

Un paysage en mouvement

La trace des corps absents

Le vide habité

L'ordre face au désordre

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