Carré 36
Carré d'étude réservé par Léa SEMIR
Le temps suspendu du lycée
Nom du lieu : Lycée Champollion
Il est 14h.
En franchissant les portes du lycée, une impression de grandeur m’envahit. Les vastes cours illuminées par un doux soleil automnal semblent figées dans une étrange tranquillité. Les élèves, éparpillés par petits groupes, parlent à voix basse ou lisent, presque absorbés dans leurs propres mondes. Les bâtiments majestueux qui encerclent les cours avec leurs façades en pierre et leurs structures modernes en métal, imposent un sentiment de prestige et d’élégance. Le contraste entre ces matériaux symbolise l’alliance parfaite entre tradition et innovation, propre aux lieux d’excellence.
Malgré son emplacement, en pleine ville, le lycée parait comme hors du temps, coupé des bruits extérieurs. Aucun écho de circulation ne parvient à percer ses hauts murs. À la place, on n’entend que le souffle du vent dans les arbres et le craquement des feuilles mortes sous les pas des élèves. L’endroit semble isolé du reste du monde, un refuge de calme et de réflexion.
Il est 14h30.
En explorant les couloirs et les escaliers, l’atmosphère change brusquement. À l’intérieur, les escaliers étroits et sombres crées une ambiance presque inquiétante. La lumière naturelle, si douce à l’extérieur, y disparait, remplacée par une atmosphère sombre, presque lugubre. Ces passages, à la fois imposants et tortueux forment un monde à part, contrastant avec les cours ouvertes et lumineuses. Il est facile de s’y perdre, comme dans un labyrinthe minutieusement conçu.
Il est 15h.
La sonnerie retentit soudain, brisant la quiétude. En une fraction de seconde, le lycée se transforme en une ruche animée : des éclats de voix, des rires et des pas précipités envahissent l’espace. Les cours, si calmes quelques instants plus tôt, deviennent aussitôt animées de mouvements et de conversations. Pourtant, en levant les yeux vers le ciel orangé, l’ambiance automnale persiste, conférant à l’ensemble une sérénité particulière.