Un jour à un autre

Nom du lieu : Rue Belgrade

Ce lieu où je suis rentré puis sorti pour trouver une simple place de parking en Août. Je le regardais sans l'admirer, je le scrutais sans le contempler. Ce jour je n'entendais que le bruit des moteurs, le bruit du passage des foules . Les seules choses que j'ai remarqué ce sont les enseignes des commerces.

Puis je suis retourné pour le regarder, l'analyser. Ces moments que j'ai pris pour "travailler" se sont transformés en pur moment de détente. je n'ai pas simplement regardé, ni analysé mais j'ai essayé de comprendre le pourquoi du comment. J'ai pu comparer les ressentis de mes différentes expériences.

Cet endroit n'est pas un simple lieu de passage mais un lieu de vie où les enfants jouent avec les tas de feuilles, un moment pour nos pères, assis sur les bancs à discuter du temps qui passe. J'y ai découvert des détails que je n'avais jamais pris la peine de voir : les craquelures du pavé qui racontent des années de pas pressés, les façades qui gardent encore l'empreinte de leur ancienne couleur, les rires qui résonnent puis s'envolent comme des éclats de lumière.

J'ai compris alors que ce lieu avait une âme, discrète mais patiente, toujours là, attendant qu'on prenne enfin le temps de la connaître. Ce n'était plus seulement un décor, mais une présence. Et moi, au milieu de ce mouvement doux, je me suis retrouvé à respirer plus lentement, à marcher moins vite, comme si l'endroit m'apprenait à renouer avec ce que j'avais perdu : l'attention, la curiosité, l'émerveillement.

Ce lieu m'a finalement surpris. Il m'a rappelé que parfois, il faut s'arrêter pour réellement voir. Et dans ce regard renouvelé, j'ai découvert un coin de vie, niché entre deux façades, bercé par le souffle des passants.

Un moment de recueillement

Octobre au pied de la colline

Couleurs d'automne

Un coin de calme en pleine ville