Carré 17
Carré d'étude réservé par Hind DJIAR
Confluence entre urbanisation et végétation
Tôt ce matin,
je décide de partir,
un besoin de m’évader,
de me reposer, loin de ces espaces urbanisés.
Je monte,
je grippe,
je choisis ce lieu, assez éloigné pour tout oublier
où je peux m’asseoir dans un coin de forêt.
Un silence apaisant,
rythmé par le chant des oiseaux,
mon cœur bat tendrement,
je me relaxe, je me détends.
Le vent qui glisse sur ma peau,
qui fait bouger les arbres lentement,
l’odeur de l’écorce qui me chatouille le museau,
la terre chaude et humide me rappelant un bain chaud.
Au calme, je m’allonge,
je tourne ma tête, qu’est-ce que c’est ?
Un hôtel jusqu’ici,
loin de tout, perdu dans ces hauteurs.
Étonnamment, il ne me dérange pas,
c’est comme s’il s’était échappé,
qu’il essayait de se dissocier de cette masse urbaine,
en se perdant dans cette montée.
Aussi silencieux qu’un rocher,
il contemple la cité,
j’arrive même à faire abstraction de son existence
au final, ce n’est pas plus mal,
sa présence me donne même un sentiment de sécurité.
Je cligne des yeux,
des heures sont déjà passées,
le soleil se couche et laisse place à un voile sombre,
bien voir me devient compliqué,
L’angoisse monte,
ce silence que je chérissais tant ne devient que de plus en plus angoissant,
le bruit des oiseaux,
Les branches qui craquent sous mes pieds.
Plus le temps passe, moins je me sens en sécurité,
ce lieu si apaisant se transforme en un vrai châtiment,
mille est une questions dans ma tête,
Suis-je vraiment seule ? J’ai peur.
C’est à ce moment que je l’entends,
il m’accompagne depuis longtemps,
je ne remarque sa présence que maintenant,
ce drone urbain.
Comme un déclic dans ma tête,
il me ramène à la raison,
cette pollution sonore,
me rappelant que je ne suis pas si loin finalement.
Je regarde autour de moi,
c’est bon, il est encore là,
cette hôtel et ses habitants,
sa lumière me rassure,
Je comprends finalement que cette urbanisation que je déteste tant,
je l'apprécie tout autant,
c’est le moment d’y retourner, redescendre,
et rentrer,
Il se fait tard.