Carré 17
Carré d'étude réservé par Maxime EINHORN
Quand le bruit de la ville interrompt la forêt
Nom du lieu : Bois accolé à la rue Maurice Gignoux
La friche que j’avais pu connaître n’est plus. On pouvait entrer dans les 2 universités abandonnées, mais l’une est maintenant réhabilitée, et l’autre en pleins travaux.
La réanthropisation d’un lieu où la nature reprenait autrefois ses droits a laissé place à un espace fréquenté et aseptisé.
J'arrive par la route sur laquelle des voitures sont garées, j’emprunte le chemin qui longe le bâtiment. Je vois des sorties de chambres qui pourraient être celles d’un motel étasunien niché dans les montagnes. J’emprunte ensuite un escalier en bois qui me laisse deux choix : le petit chemin dans la forêt ou l’accès au bâtiment, qui mène à un escalier métallique.
En ayant pris le chemin arboré, j’arrive sur une partie plus plane au cœur du point d'étude.
J’entends le bruit des voitures qui roulent sur les quais de l’Isère, mais surtout le bruit de chantier. Les bruits d’oiseaux ou de feuilles mortes me paraissent alors secondaires. Je me sens comme dans une zone tampon qui sépare la métropole agitée de ses hauteurs plus contemplatives. Les trous entre les arbres m’offrent une vue qui surplombe toute la ville, et je me perds dans la contradiction entre lointain et proximité.
Les sentiers recouverts de feuilles mortes m’inspirent alors la curiosité des visiteurs de ce lieu inexploité, je me dis que l’âme qui veille sur ces bois doit être dérangée par la présence du gros bloc de béton blanc.
Et soudain, un écureuil descend d’un arbre puis y remonte !
C'est donc un lieu où la faune est visible, comme dans une sorte de parc abandonné.
Je fais face à l'ambivalence d'un lieu urbain particulier ; situé dans les hauteurs de la ville, entre les arbres et l’hôtel, c'est un espace inhabituel dans la métropole grenobloise. Entre les arbres, peu de vent, à cette saison les couleurs automnales. Les sons du chantier sont stridents, les bruits naturels sont discrets. Je vois passer les "bulles", le téléphérique grenoblois qui mène à la Bastille, qui sont quant à elles très silencieuses.
Séquence filmée entre le bois et hôtel. 6 Novembre 2025

"Rooftop ciel" La forêt co-existe avec une grande barre bétonnée, dans une enveloppe de fausses pierres de tailles et vitrages. Le mobilier est froid.

Grillage dans le bois, qui sépare les niveaux entre deux chemins

Le béton au milieu des arbres


