Ascension d'une beauté contrastée entre ville et forêt

D’abord, un bâtiment abandonné
Des murs revégétalisés
Redécorés au graffiti et laissés aux araignées
De nouvelles ouvertures et aérations inopinées

Ensuite, une pente de quarante degrés
Montée irrégulière, creux dans la terre
Sol meuble et poreux par endroit, pierres et bâtons qui roulent sous mes pas
Feuilles mortes glissantes, avancée très lente

Une forêt dénuée d’arbres
Bruissement des feuilles, frémissement des fleurs
Surveiller les pièges des racines, slalomer entre les buissons d'épines
Eviter le filet des toiles d’araignée et les poignard des branches d’épicéa
Faire attention à chaque pas

Ascension aux multiples couleurs
Entre les feuilles enflammées et les fleurs fanées
Le vert résistant et le ciel surplombant
Progression aux subtiles senteurs
Fraicheur de la rosée et odeurs végétales sucrées
Parfum subtil de la terre omniprésent
Elévation aux sonorités d’ailleurs
Pépiements discrets des oiseaux dispersés
Dance harmonieuses des herbes hautes sur la musique du vent

Au loin, la ville résonne, rappelle sa présence
Elle éclate par moment
Aboiement, sirènes, clochers
Elle murmure constamment
Vrombissement, discussions, échos
Elle déploie sa chevelure de fils en acier
Grésillement et léger grincements
Relai des boules mécaniques nous surplombant

Une fois arrivé dans les hauteur
Se retourner vers l’immense splendeur
Contempler les montagnes enneigées
Mirer le soleil arriver

Aube matinale
Grenoble entre les montagnes
Chant de la ville et des oiseaux

Paré de ses pics
Défense biologique
L'envahisseur acacia

Bâtisse et feuillage
Passage mécanique
Etendue urbaine

Rayons de soleil
Douce mélodie des feuilles
Couleurs automnales