Carré 143

Carré d'étude réservé par Gil MIRKIN

A deux pas de la ville

Arrivée au niveau du parc Frange Verte on aperçoit déjà la forêt des Frettes. On se rapproche, traversant la pelouse verte, mouillant nos chaussures. Désormais dans la forêt, on continue notre avancée, passant par le parcours sportif longeant la lisière et gagnant quelques mètres de dénivelé.

Ça y est, on est à mon carré.

On respire, on sent l’odeur de la forêt, si familière et réconfortante. Il y a quelques minutes seulement, on était dans le parc, ouvert, offrant une vue sur la ville et les montagnes environnantes. Maintenant nous voici dans un tout autre monde; le sol boueux est recouvert de feuilles et de branches, on aperçoit des champignons de tailles et couleurs variés et quelques châtaignes traînant encore que les derniers passants ont oublié de ramasser. On sent à travers nos semelles les petites branches cassées et les feuilles mortes posées sur le sentier dû à l’arrivée de l'automne.

Le chemin est étroit, la montée raide, on essaie tant bien que mal de ne pas glisser et de traverser l’amas de petits houx à feuilles piquantes, une caractéristiques leur conférant une certaine résistance aux périodes froides qui s’annoncent.

Lorsque l’on revient à nous après ce changement si soudain d’ambiance on se rend compte qu’on est encore dans la ville. Le chant d’oiseaux et les bruissements des feuilles au-dessus de nos têtes s'entremêlent avec les cris d’enfants jouant dans le parc, les cloches de l’église voisine et les bruits des moteurs des voitures engagées sur l’autoroute. La forêt nous a fait oublier la présence de la ville, pourtant si oppressante.

On continue de monter, évitant du mieux qu’on peut de s’étaler dans la boue ou de se faire picoter par les buissons. On se retourne face à la ville, entre les branches on aperçoit quelques immeubles, un bout de montagne. Les quelques rayons de soleil qui ont réussi à traverser le feuillage viennent nous réchauffer et nous donnent comme l’impression que la forêt cherche à nous réconforter. On s'immerge.

La forêt luxuriante de la Frange verte

Un sol forestier en ambiance automnale

La forêt pleine de petit-houx

Une couleur verdoyante

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