Carré 131

Carré d'étude réservé par Axelle KEMPF

Deux mondes qui s'opposent

Nom du lieu : Rue Paul Langevin

Une fois nez à nez avec cette impasse, on pourrait penser qu'elle est simple et banale, ornée de cinq petites maisons entourées de verdure. Mais pas à pas, beaucoup de sensations m'ont traversée. Les yeux fermés, figée au milieu de cette allée, le soleil tape sur mes joues et réchauffe mes mains en ce mois d'octobre. Cette chaleur d'automne m'enveloppe et m'apaise. Je sens ce doux vent dans mes cheveux qui me procurent une sensation de liberté. Dans les jardins, les pommes commencent à se flétrir et les feuilles jaunes tombent peu à peu. En marchant, je les sens craquer sous mes pieds. Cependant, effleuré par le vent frais, un pin majestueux garde sa posture noble et son vert éclatant. Le mouvement de ses branches donne l'impression d'assister à une danse légère. L'odeur des fleurs et l'air pur m'invitent à prendre une grande respiration et me reconnecter à l'extérieur. Je lève la tête, et vois au loin de belles montagnes qui m'entourent. Puis en baissant la tête, j'aperçois dans la pelouse une petite coccinelle qui s'apprête à prendre son envol. Cette atmosphère calme, relaxante, est accompagnée de rires d'enfants et me donne la sensation d'un espace familial et convivial. Au bruit des gravillons dans la chaîne du vélo d'un petit garçon, je deviens nostalgique : cela fait ressurgir des souvenirs de ma maison d'enfance à la campagne, lorsque je jouais avec ma sœur dehors. Ce voisin coupant du bois me rappelle mon père s'occupant du jardin l'été. Les deux bouts de ce chemin sont totalement différents. À l’autre extrémité se trouve une route assez mouvementée. Bus, voitures, vélos et trottinettes y défilent sans pouvoir les compter. J'aperçois au second plan de grands immeubles qui marquent le début de la ville. Ici, dans cette ruelle, on se croirait dans un autre monde où tout semble immobile et sécurisé. Ce contraste entre ces deux atmosphères me plaît : montagnes ou immeubles, ces deux lieux sont plus grands que moi, et c'est avec admiration que je les contemple.

Du rire aux larmes,
Du calme au bruit,
Des oiseaux aux voitures

La nuit tombe dans le périurbain

L'étrange contraste entre maisonnette et immeuble

Du soleil, des fruits et des feuilles mortes : l'automne approche

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