Carré 119

Carré d'étude réservé par Camille BATAILLE

U paysage suspendu à la frontière du calme

Nom du lieu : Sud Galaxie

Au premier abord, l’endroit paraît paisible ; il marque la frontière entre nature et ville, où se superposent différentes ambiances.
On y est bercé par le passage intermittent des voitures et par le grondement lointain, mais régulier, de l’autoroute, qui installe un fond sonore continu, presque hypnotique. Par moments, le murmure de l’autoroute est brusquement interrompu par un bruit sec de chantier. Cette rupture sonore fracture la continuité du paysage auditif.
Les chants discrets des oiseaux se mêlent au bruissement des feuilles qui tombent, produisant une combinaison organisée de sons, sans but précis.
Autour, les arbres et les bâtiments se partagent la lumière : certains baignent dans un éclat direct, tandis que d’autres se terrent dans la pénombre, créant une atmosphère contrastée.
La forme géométrique des bâtiments dénote au milieu des montagnes désordonnées. Les constructions paraissent fragiles face à la roche, comme si leur matérialité lisse se confrontait à des pentes qui se plient et s’étirent avec le temps. Une cohabitation contrastée se dessine ainsi, où l’édifié et le paysage naturel se superposent sans jamais parvenir à se fondre totalement.
Malgré tous ces sons, le lieu reste peu animé. L’absence de piétons et de cyclistes, faute d’infrastructures adaptées, transforme l’espace en simple couloir de circulation où seules les voitures évoluent, sans véritable vie humaine. Le trafic apporte son bruit, mais pas de vie : les véhicules passent, filent, s’enchaînent. L’espace est traversé par des machines plutôt qu’habité par des personnes.
Le lieu semble suspendu, calme, comme en dehors du temps. Une parenthèse perceptive où l’absence de présence humaine amplifie la sensation d’être soi-même au monde. Ici, le corps et l’environnement s’ajustent l’un à l’autre ; chaque son, chaque lumière, chaque forme participe à l’expérience d’un milieu urbain que l’on ne traverse pas seulement, mais dans lequel on se découvre en train d’habiter, même brièvement.

Un fragement de périphérie

Lisière urbaine sous les feuilles d’automne

Architecture au bord du ciel

La ville sous le regard de la montagne

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