Carré 116
Carré d'étude réservé par Emilie MERCIER
Les rugissements de la vie
Nom du lieu : Av. des Francs-Tireurs et Partisans Français, 38130 Échirolles
Sous le Pont : Rugissement de l’Autoroute
Jeudi 24 octobre, matin de vacances,
10h05, l'air frais danse.
Le ciel s'habille de nuages flottants,
Quelques rayons percent timidement.
Sous le pont autoroutier, la rumeur s’élance,
Les voitures pressées tracent leur cadence.
Chacune poursuit un but, une escale,
Vacances, travail, retour familial.
Parmi elles, graves et imposants,
Les camions résonnent, sons puissants.
Les motos, furtives, rares présences,
Effleurent la route dans leur silence.
Les bruits montent, s’amplifient, s’effacent,
Symphonie mécanique qui passe.
Bourdonnement constant, rythme égal,
Comme un avion en envol vital.
Un klaxon parfois, comme un cri soudain,
Déchire l'air, réveille le matin.
Sur le pont, le calme s’installe,
Moteurs apaisés, attente banale.
Pollution flotte en odeur diffuse,
Parfums d’usines que l’air abuse.
Ici, tout se joue dans un duo discret,
Gris de béton, vert de forêt.
Une route courbée, grise, imposante,
Serpent d’asphalte aux vies brûlantes.
Face à elle, la montagne verdoyante,
Un mariage de contrastes vibrants.
Sur le pont, le béton règne en maître,
Mais les fleurs luttent, vibrent et renaissent.
Roses rouges, jaunes, d’or et de feu,
Donne au gris une touche de mieux.
Le vert et le gris, danse subtile,
Où nature et béton se tissent fragiles.
Verdure et bâtiment se confondent,
Un bâtiment vert, là où le regard sonde.
Mardi 5 novembre, le soir s’étire,
16h50, soleil qui soupire.
La circulation, moins impatiente,
Le rythme s’apaise, l’ombre est lente.
Vendredi 22, la nuit descend,
17h30, lumière en ruban.
Les bouchons tissent, comme une rivière,
Des guirlandes de phares, éclats de lumière.
Un train soudain, fugace et lointain,
Traverse l’ombre, file sans frein.
Sous ce pont, le temps s’égraine,
Un monde en mouvement, un monde qui traîne.