Carré 110

Carré d'étude réservé par Mathis DELEAZ

Je suis dans un parc ; un samedi ensoleillé, un jeudi pluvieux, rien ne se démarque

Nom du lieu : Entrée Sud du Parc Maurice Thorez

Des marches
Des bancs
De la terre
Des arbres
Des bâtiments
Des jeux pour enfants
De l’herbe
Du goudron
Des chemins en terre

Je suis dans un parc, il m'absorbe et me fait oublier la route

Pas de bruits marquants
Des portes et fenêtres ouvertes, et fermées
Le bruit d'un balais sur une terrasse

Je suis dans un parc qui me semble vide

Un fond sonore qui gronde
Je repense aux bâtiments

Je suis dans un parc au sein d'une ville

Un écureuil
Un joggeur qui passe avec la radio
Des feuilles poussées par un balai
Le mouvement des feuilles des arbres dans le vent

Je cherche quelque chose de significatif, d'important, je ne le trouve pas. Peut-être le trouverais-je en décortiquant ce parc ?

Les feuilles, les arbres, les branches au sol, le gravier, les bancs, les planches des bancs, les reliefs du parc, les infrastructures, les formes des bâtiments autour, le ciel, les morceaux du ciel. Cela ne suffit pas

Le bruit des feuilles, le craquement des branches, le crissement du gravier, les bruits de pas, la radio du coureur, le fond sonore étouffé de la ville, les bruits du balais et des feuilles qui se désagrègent sous les coups de brosse. Je n’ai toujours pas trouvé l’essence de ce parc

Nouvelle tentative: je veux «vivre» le parc, alors je marche, j’arpente les chemins, je ralentis, traverse l’herbe, essaye les jeux pour enfants, monte et descend les marches, traverse les tas de feuilles.

Je me repose sur le même banc qu’au début, je suis dans un parc
Je suis dans un parc calme
Un parc calme au sein d’une ville
Je me demande pourquoi n’est il pas plus animé, puis je me dis que c'est peut-être mieux comme ça
Peu à peu, toutes ces micro-actions de l'infra-ordinaire me submergent
C'est surement ça un parc, un espace simple qui est au coeur du quotidien

Je me laisse porter, je sens le vent, j’ai senti le soleil, j’apprécie le calme gris d’un temps nuageux, j'imagine la pluie. Je suis au centre de ce parc que je me suis approprié
Je suis dans un parc.

Un parc, des coups de balais, le prisme d'un quotidien ordinaire

L'entrée dans le parc , la route occultée ; un lieu de passage

Des bancs inoccupés, des arbres enracinés, un parc enfermé

Des marches mouillées, des feuilles entassées, une présence automnale

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