Carré 1
Carré d'étude réservé par David ARUTYUNYAN
Le chant des bois, l'appel de la ville
Ce matin, je me suis réveillé au milieu des bois, sans aucun souvenir de la veille. Juste moi, seul face à mon incompréhension totale, entouré par ces arbres qui semblaient m’étouffer à mesure que j'explorais les alentours. Ces lieux m’étaient familiers, et pourtant, je me sentais étranger face au beau tableau qu’offrait ce paysage.
En y repensant,les bois étaient denses, presque impénétrables par endroits. Les troncs des arbres, hauts et noueux, semblaient se tordre vers le ciel, leurs branches formant un toit naturel qui laissait filtrer quelques rayons de lumière, projetant au sol des motifs mouvants. Le sol, quant à lui, était recouvert d’un tapis d’épines, de mousse verdoyante et de feuilles mortes dont l’odeur humide embaumait l’air, la rosé du matin recouvrait l’herbe, apportant une agréable sensation de fraîcheur.
L'émerveillement passé je me résignais à rentrer chez moi, mais même au sommet d’un arbre je ne vis rien d’humain.
Le silence, presque sacré, était ponctué par le craquement des brindilles sous mes pas et le lointain roucoulement des oiseaux perchés dans les hauteurs tandi que le bruissement des feuilles trahissait la présence de mammifères,
Puis au loin, le murmure de la ville commençait lentement à se faire entendre annonçant son réveil.
Je n'étais plus perdu, il suffisait de suivre ces bruits grandissant.
Il suffisait de suivre tout ce raffut.