Carré 99

Carré d'étude réservé par Constance SOURISSEAU

Un arbre au milieu d'un parking

Nom du lieu : Parking carrefour Grand Place

Et si je vous contais l’histoire d’un arbre perdu au beau milieu de la montagne. Cet arbre est né il y a de nombreuses années, il était là parmi tant d’autres, dans son environnement. Puis vient le monde industriel qui se développa peu à peu ; au fur et à mesure cet arbre se retrouva à coté de voitures, de moteurs en tout genre enracinés dans le sol et ne pouvant s’échapper…

Enraciné dans le sol je m’éveille comme chaque matin ; j’observe ce monde qui se réveille peu à peu. Les premières voitures arrivent ; les premiers bruits de moteur refont surface ; vient le claquement de portes, le roulement des caddies sur le sol ; les pas des passants qui s’intensifient ; la routine s’installe.
Les voitures viennent et sortent ; un bon nombre d’entre elles s’agglomèrent et s’entassent sous le parking couvert surement pour être protégées. D’autre préfère prendre de la hauteur sur le parking du dessus leur procurant peut-être un sentiment de liberté ; et ils y en a qui s’installent près de moi blotties au coin de mon ombre.
Les passants s’échangent des regards furtifs mais sans grand contact ; après tout ils ne viennent ici que pour faire leurs courses me direz- vous ; à quoi bon discuter ?
Ce que j’aime dans cette routine c’est qu’elle n’est pas si répétitive. Les gens sortent avec des caddies plus ou moins remplis ; avec des courses diverses sûrement dû à leurs petites habitudes alimentaires. Nous sommes finalement tous reliés à ce lieu mais n’en faisons pas le même usage …
Quand vient la nuit on pourrait penser que ce monde va se rendormir ; mais c’est tout l’inverse. Il s’éveille pour finir ces emplettes. Les phares s’allument, les lampadaires et les néons de même m’éblouissant ainsi. Dans cette pénombre étincelante ; le vent et la pluie viennent se mêler à ce bourdonnement sonore. J’essaie de me rappeler ce temps ou le silence régnait ; où j’étais seule face aux montagnes, entouré de mes amis ; où le temps paraissait être figé ; ce temps me parait si loin maintenant …

Et si dans cette pénombre étincelante chaque lumière et chaque bruit avaient pour rôle de colorer un peu plus le rythme de notre vie .

Et si, surplombant ce paysage le soleil sortant des nuages laisserai paraitre une sensation de plénitude; un moment éphémère gravé dans ce quotidien

Et si enraciné au milieu de ce parking, j'étais spectateur de tous ces battements de vie, et si j'étais le poumon de ce dynamisme urbain .

Et si, ce paysage unique ne pouvait avoir lieu que grâce a l'entremêlement d'une pénombre naturelle et de lumières artificielles .

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