Carré 95
Carré d'étude réservé par Lalie BODET
Un lieu aux multiples facettes.
Nom du lieu : Village olympique
Derrière chaque bâtiment abandonné se cache une histoire, une vie. Ils sont la preuve matérielle de la plupart des évènements passés, de notre quotidien, mais principalement de la présence de l’Homme et de son impact sur l’environnement qui nous entoure.
A première vue, le village olympique de Grenoble est un quartier parmi tant d'autres. Mais lorsque nous concentrons notre vision sur les bâtiments, que l’on pourrait croire habités, notre œil s’arrête immédiatement sur des détails, tels des vitres brisées, des portes grandes ouvertes, des lampadaires cassés et la verdure qui, petit à petit, reprend ses droits sur les bâtiments. Malgré leur petitesse, ces détails créent une ambiance pesante qui porte à confusion sur la fonction de ces bâtiments et la raison de leur présence.
Cependant, si l’on fait l’exercice de fermer les yeux et et de laisser notre ressenti prendre le dessus ; on sent l’odeur de la pluie par mauvais temps, la chaleur du soleil sur notre peau, le bruit des feuilles lorsqu’il vente et, quelle que soit la météo, le chant des oiseaux qui adoucit l’atmosphère de ce lieu si mystérieux.
En se concentrant pleinement sur le tableau créé par tous ces éléments, un contraste se détache automatiquement de celui-ci :
D’un côté, nous avons une nature qui s’impose physiquement mais aussi à travers les sens qu’elle nous procure.
D’un autre côté, nous avons des bâtiments qui existent seulement grâce à la matérialité.
D’un côté, on retrouve la vie par la nature.
D’un autre côté, on retrouve une vie, très différente de la précédente. Cette vie en question est imaginaire. La vue de ces bâtiments et les questionnements qu’ils soulèvent en nous, permettent d’imaginer leur passé ; la place qu’ils occupaient dans notre quotidien et dans le temps.
Finalement, cette opposition crée un tableau dans lequel l’un ne fonctionne pas sans l’autre car la nature dévoile la réalité du bâtiment et celui-ci met en avant une nature presque omniprésente.
L’un jamais sans l’autre car ils font la paire.
En un plissement d’œil.
Quand la nature reprend ses droits.
De l’autre côté du grillage.