Carré 95

Carré d'étude réservé par Aëlys-graziella PROUX

Médaille Olympique de plomb

Nom du lieu : Village Olympique, passage face au bâtiment d'accueil du Foyer des Jeunes Travailleurs

Le Village Olympique, conçu en 1966-1967 par Maurice Novarina, a été construit pour répondre à deux objectifs : accueillir athlètes, staff et personnel du comité Olympique pour les Jeux Olympiques de 1968, puis offrir un nouvel espace d'habitation à destination des jeunes adultes, pour faire face à une forte demande dans une ville de Grenoble en pleine croissance.


Conçu comme un véritable village condensé, le quartier est organisé comme un cocon, avec ses séries de bâtiments identiques orientés autour d'espaces ouverts, composés d'herbe, d'arbres, de béton et aménagé grâce à du mobilier urbain. Pour répondre à la thématique des JO d'Hiver, les immeubles ont l'apparence d'immeubles de station de ski : façades répétitives, comptant les fenêtres des petites chambres les composant, balcons recouverts de lattes en bois… Ambiance montagnarde assurée, ambiance effondrement aussi.

Si le quartier a réussi une transition évènement/résidence au départ, on remarque aujourd’hui en l'explorant qu'il semble avoir été abandonné des pouvoirs publics. Le quartier est toujours habité, on y croise de temps en temps ses habitants, mais on a malgré tout l'impression d'être dans un village fantôme. Les bâtiments sont en mauvais état ; dans mon carré, une bonne moitié des bâtiments sont totalement abandonnés (façades barricadées, vitres brisées, végétation reprenant ses droits…). L'ambiance sonore ajoute à cette impression : c'est très calme. C'est attendu de la part d'un quartier résidentiel, mais mis en relation avec le visuel, ça en devient presque inquiétant. Mon carré, essentiellement composé d’un espace vert bordé par une voie piétonne, offre malgré tout un certain réconfort, malgré la vue à 360 ° sur la grisaille des bâtiments environnants.


C’est une ambiance étrange à laquelle on fait face dans le carré 95, causée par ce choc entre un quartier calme, un espace vert reposant, et l’impression d’être proche de la fin du monde quand on observe le bâti environnant.

Plan fixe sur le carré 95, filmé à l'Est du lieu, montrant le contraste entre le reposant carré d'herbe, l'unité abandonnée, et le sinistre FJT.

La grisaille du vieux Foyer des Jeunes Travailleurs.

La respiration offerte par le carré d'herbe qui l'accompagne.

Puis, la fuite, parce qu'on ne veut pas vraiment rester ici plus longtemps.

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