Un espace qui n'attend personne

Nom du lieu : Village-olympique

En déambulant au sein du Village Olympique, aujourd’hui quartier résidentiel
populaire, je tombe au détour d’un escalier sur un square : c’est mon carré !

Je m’assois sur les marches afin de prendre le temps de m’habituer à ce lieu
qui ne m’est pas familier. Par habitude, mon regard cherche au loin les
montagnes. Belledonne dans mon dos et le Vercors en face de moi, je
retrouve des repères rassurants et le calme de la montagne me gagne. Le
soleil de 11 heures recouvre maintenant la parcelle d’herbe centrale et
commence à réchauffer les allées en béton. Les deux rangées d’arbres,
les quatre massifs de roses jaunes et les cris d’un corbeau ramènent la nature en ce lieu urbanisé. Seuls les
quelques passages des résidents et la route en bruit de fond, viennent troubler la tranquillité du lieu. On a quitté le tumulte
de la vie citadine. Ici, on ne trouve plus aucun commerce, aucun restaurant. Il
n’y a ni banc pour s’arrêter, se retrouver ni balançoire pour jouer, se rencontrer.
Ce lieu m’apparaît maintenant désinvesti, quelque peu abandonné par ses
habitants, à l’image de ce tas de déchets accumulés sur le trottoir. Les
anciennes résidences d’athlètes olympiques ont perdu de leur éclat et les
couleurs tirent sur un marron et un beige ternes. S’ajoute à cela le spleen de
l’automne qui commence à envahir la végétations et l’atmosphère. Plus je me
pose dans ce lieu, plus je prends le temps de le scruter et de l’observer et
moins j’ai envie d’y rester. Mais la grande pancarte jaune annonçant la
réhabilitation de ce quartier en premier écoquartier populaire me donne
l’espoir d’un futur lieu plus vivant et davantage investi par ses habitants.

Un lieu de passage vu depuis ma hauteur

Un chemin de traverse avant l'averse.

Regarder c'est choisir.

Quand le soleil est sur le point de devenir l'unique maître de la place.