Carré 80

Carré d'étude réservé par Matéo FRÉDÉRICK

Panaché

Nom du lieu : Croisement de l’Allée de la Sylphide et l’Allée des Romantiques

Une rue résidentielle où deux rangés d’arbres couvrent les voitures. D’un côté des résidences fermées, de l’autre la cour d’un EHPAD. Une rue dans laquelle on ne fait que passer, pourquoi s’y arrêter ?
Et pourquoi pas ? Toutes mes visites dans cet endroit m’ont appris une chose : il suffit de se poser quelques minutes sur l’un des bancs de l’allée des romantiques, perpendiculaire à celle de la Sylphide, et laisser la vie de quartier se présenter à nous.

Certains promènent leurs chiens, d’autres leurs courses. Des familles rentrent de l’école sous la promenade arborée qui longe la route. Il n’est pas rare d’assister à de doux moments de vie, comme ce père qui joue avec sa fille en fauteuil roulant et des passants s’arrêtant l’espace d’un instant pour parler à l’enfant, la pousser sur quelques mètres : « on fait la course ? ». Des rires, bonne journée et puis s’en vont.

En faisant quelques pas je rencontre Céline qui habite le quartier depuis dix-sept ans et qui me présente fièrement le verger collectif dont elle s’occupe avec d’autres riverains. Il a été installé par la ville en lieu et place d’une friche industrielle. Mais quand je lui demande si l’ambiance du quartier est bonne, elle semble plus perplexe et me répond que ce serait parfait s’il n’y avait pas ces éléments perturbateurs. Lesquels ? Des groupes de jeunes qui fument et squattent bruyamment les parcs le soir venu. C’est selon elle un « panaché de résidences privées et d’HLM ». En effet, le mélange culturel et ethnique est assez frappant : au moins la moitié des familles que j’ai croisées ne parlent pas français entre elles. Reste à deviner ceux qui, d’après elle, sont la limonade et ceux qui sont la bière.

Sous ses airs de rue banale, on découvre donc une vraie vie de quartier, faite de passages, de complicités et bien sûr de « rivalités ». Faut-il conclure ? Plutôt retourner sur un banc et profiter de ce qui fait la beauté de cette rue ; c’est-à-dire, justement, rien de particulier.

Un rayon de soleil vient accompagner les quelques passants matinaux.

Dans l’Allée de la Sylphide, comme partout dans le Grenoble automnal : des feuilles mortes et la montagne en fond.

Une allée arborée et agréable à parcourir en vélo ou à pied.

On entrevoit la cour de l’EHPAD où les soignants et les résidents profitent du soleil le temps d’une pause.

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