Carré 75
Carré d'étude réservé par Zoé MULLER
Interlude délassant
Nom du lieu : Cour du Lycée hôtelier Lesdiguières
Il est 10H43, je suis assise sur un escalier qui surplombe la cour. Elle est vide et le silence y règne. Je suis actuellement dans une heure creuse, et je me retrouve directement replongée 1 an en arrière quand j'étais au même stade dans ma scolarité qu'eux. Je me sens comme dans une bulle de silence et de tranquillité implantée dans cet environnement bruyant qu'est Grenoble. Non loin d'ici se trouve un stade de foot et j'entend le bourdonnement incessant du tracteur tondeuse qui passe sur ce dernier avant d'accueillir un match futur, qui sait, peut être les élèves du lycée dans lequel je me trouve ? Derrière moi se trouve les cuisines du restaurant scolaire, les portes ouvertes j'entends les cuisiniers parler entre eux et préparer la nourriture du service de ce midi, et d'un coup un nouveau sens rentre en jeux, l'odorat ! Cette ambiance de "calme avant la tempête" est universelle dans les lycées, quand la matinée touche à sa fin et se prépare au remue-ménage. Le temps semble s'être arrêté, il y a encore 5 mois j'étais une lycéenne et pourtant je me sens si étrangère à cet endroit. Je ressens comme une nostalgie, je me tiens dans cette cour et pourtant je suis à part de ce lieu. Cela me permet de découvrir le lycée sous un autre angle, je n'avais jamais eu l'occasion de voir une cour aussi vide alors que sa fonction première est d'accueillir une quantité importante d'élèves j'apprécie qu'il y ai plus de verdure que de béton, et j'entend pour ce qui me paraît être la première fois à Grenoble les oiseaux chanter. Ma bulle de silence se fait bercer par le bruit incessant de la ville, les travaux, les moteurs, etc... J’ai le sentiment qu’ici la vie est sur pause comparée à la ville qui elle n’en prend jamais. Une ville ne dort pas, alors qu’un lycée est rythmé par des horaires. C’est un moment hors du temps et qui je l’avoue me fait du bien, je me sens apaisée. Il est temps de retourner à la réalité!