Un lieu désert

Un jeudi matin de vacances scolaires, le lieu est désert.
Seules les feuilles des arbres sont tombées, l’automne est arrivé.
La piscine municipale est ouverte mais peu fréquentée,
Les terrains de foot eux, sont fermés.

Le bruit des pas de quelques passants sur les feuilles est apaisant.
Le chant des oiseaux nous fait oublier le bruit présent de la circulation et des travaux.
Les grandes rues hyperactives de la ville semblent lointaines.
Les haies et les petites maisons aux jardins créent une rupture et atténuent ces notes urbaines.
Le parc semble en paix à l’abri des moteurs qui vrombissent.

L’humidité et la fraicheur sur mon visage me donne une sensation de sérénité.
L’atmosphère du terrain en terre battue contraste avec celle du terrain en herbe qui provoque du plaisir et de l’envie par son atmosphère douce et naturelle.
Cependant, la solitude des lieux, le complexe sportif sans vie, m’incite à traverser sans m’arrêter.

Les graffitis sur les barrières fermées et les immeubles viennent s’imposer,
Comme infranchissables, les habitations dépassent les montagnes.
La piscine sombre et brunâtre, est cachée par les feuillages d’une longue rangée d’arbres;
Sortis de nulle part, des enfants, des adolescents ou encore des parents la franchissent tel un passage.
Le chemin devient vivant seulement lors d’événement.

Dans ce lieu, plusieurs sentiments s’opposent : bien-être et oppression, quelle sensation !
La vision fermée par toute cette densité.
La frontière entre calme et folie, nature et artifice.

L'allée du Clos d'Or

Feuillages d'automne

En attente de joueurs

Terrain solitaire