Carré 71

Carré d'étude réservé par Capucine VAUTHIER

un quartier à deux facettes

Je marche tranquillement dans la ville, je ne suis pas pressée alors je m'arrête, je ferme les yeux et je me laisse porter. Les rayons du soleil apportent une douce chaleur encore très apprécié en cette saison, il fait frais mais je n'ai pas encore besoin de mon menteau. Un léger vent glisse sur mon visage, balaie mes cheveux en m'apportant les dernières effluves de fleurs de la saison. De ce point de vu l'endroit semble paisible. Cependant en me concentrant d'avantage sur les bruits environnants je me rends compte qu'un brouhaha incessant se fait entendre. C'est un bruit flou de voitures qui défilent à côté de moi sur lequel se dessine plus nettement et par intermittence: le cliquetis d'une chaîne de vélo, les griffes des pigeons sur le trottoir ou l'aboiement d'un chien. Tous ces bruits m'entournent mais il y a autre chose. À ma droite des sons inhabituel se démarquent on dirait de gros tracteurs. J'ouvre les yeux pour mieux comprendre ce qui se passe. Sur un petit parking à l'ombre des arbres des monticules de saletés, de débris et d'objets en tous genres sont étalés sous mes yeux et effectivement un tracteur chargeur passe sous mes yeux, attrappe une grande quantité de déchets avant d'aller les verser dans la benne d'un camion. Je m'enquère alors de demander à une passante si elle sait de quoi il s'agit, ce à quoi elle me répond que ces détritus sont les dernières marques d'un camps de migrant dont certains, sur qui je n'avais pas encore posé mon attention se trouve près de moi sur le même trottoir à regardé le grand nettoyage. Je reste encore un peu à me déplacer dans les environs pour m'imaginer la faible agitation qui doit régner dans ce quartier en temps normal, puis je décide d'aller jeter un dernier coup d'œil au parking. Il est vide. Seule la laveuse qui termine son travail montre qu'il y a eu un incident ici.

Un cadre de vie commun et animé aux heures de pointes...

... peut cacher un camps de migrant.

Les derniers résidus avant que tout ne disparaisse.

L'illusion d'une vie sans problèmes.

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