Carré 70
Carré d'étude réservé par Sadia namira KIBRIA
Une rue où la vie ne s'arrête jamais
Nom du lieu : Rue des Alliés
15 novembre 2023 à 10:00
La rue des Alliés n'est pas une rue qui m'est étrangère. Chaque matin , j'envahis son espace pour aller à la fac. Pour moi, la rue a toujours été un point de passage et mon seul intérêt étant le prochain passage du bus. Sans doute, pendant tout ce temps, je n'avais pas remarqué le vent marionnettiste faire danser les boutons floraux ou le vent sauvage de l’Ouest, le souffle de l'être d'Automne, chassent les feuilles mortes comme les fantômes d'un enchanteur en fuite. Je ne m’étais jamais arrêté pour écouter, le bruissement des feuilles qui se fait très discrètement entendre derrière le vacarme des voitures qui passent et les bavardages des passants.
J’ai compris que c’est une rue très fréquentée, une rue où la vie ne semble jamais s'arrêter. Les gens semblent rassemblés en troupeaux, ils vérifient leur montre, en train d’attendre avec impatience le bus C5. Et le bus tant attendu, arrive toujours comme la star du spectacle dans un costume jaune lumineux et s'arrête devant le public impatient. Il ouvre grand ses bras et aspire la foule impatiente tout en recrachant davantage de monde.
Ensuite, on a la pharmacie qui se dresse en plein centre du carrefour avec son énorme châle vert, témoin de chaque passant, de chaque passage de voiture et de chaque cri de la nature mourant de pollution. Mais ce n'est qu'au coucher du soleil qu'elle arrive à briller et dominer la rue.
La rue se métamorphose lorsque le ciel s'assombrit : le nombre de voitures qui passent commence à diminuer, les passants sont rares voire inexistants et la timide pharmacie du jour illumine la rue avec sa lumière verte brillante. La brillance de la lumière verte fait d'elle le centre de l'attention et donne impression qu’elle nous séduit pour la rendre visite.
Petit à petit les lumières s'éteignent, les voitures arrêtent de passer, la montagne disparait des yeux, les clients fidèles de la rue s’endorment et avec eux s’endorme la rue.