Carré 7

Carré d'étude réservé par Malo DINEUR

Point de passage

Nom du lieu : Plateau au dessus de la Bastille

Une brise légère vint agiter le chêne massif trônant entre les deux rocs aiguisés. Une feuille quitta son domicile, l’automne venait à poindre ses racines jusque dans ce lieu que l’on pourrait considérer comme extérieur à la folie humaine. La brise porta cette feuille, la faisant virevolter de toutes part, jusqu’à lui faire finir sa course aux pieds de l’homme posé là, qui avait suivi la course de la feuille caduque jusqu’à son arrêt dans l’herbe courte du lieu. Cet homme, rien ne pouvait l’identifier. Il n’arborait sur lui aucun signe caractéristique d’une quelconque appartenance à un groupe, peut-être étais-ce sa volonté. Une main agile vint remonter la fermeture éclair du blouson de cet homme dans le froid du petit matin. Au loin, le soleil sortait le bout de ses rayons éblouissant. L’homme souffla un nuage de condensation en respirant, la température était faible. L’homme avait eu besoin de se détacher pour un temps de sa routine exténuante, et de l’erreur humaine. Son seul lieu de sérénité abordable à peu de temps avait été cet endroit reculé. L’herbe et les graviers au sol, mêlés à la présence d’arbres et de rochers libres d’exister sans le consentement d’un bureaucrate, le ciel nuageux où les étoiles laissaient peu à peu place au soleil, et les sons de la ville étouffés par la hauteur éclairaient le cœur de l’homme. Le vent chargé des senteurs boisées vint troubler le repos de l’homme pour lui apporter le souffle de courage dont il avait besoin. Il se leva et épousseta ses vêtements. La folie humaine l’avait rattrapé, son devoir, sa vie qu’il avait délaissé l’espace d’une heure venait de nouveau le chercher. Il quitta le lieu, sans un retour, mais déterminé, car il s’était décidé, il allait venir ici et à d’autres lieux coupés de déchéance urbaine le plus souvent possible. La brise vint arracher à sa ramure la dernière feuille verte du chêne centenaire, l’emmenant cette fois dans les airs, à la recherche d’une sérénité révoquée par l’Humain.

Le ciel pluvieux sous la douceur d'une matinée d'automne peu avancée, avec un seul grand marronnier dans le champ de vision.

Le ciel âpre de la nuit, dans un calme réminiscent, sans compter la redescente vers la ville, et l'assoupissement dans le tram à cause de la détente.

Le marronnier de la vidéo, ici exposé en grand angle de ses feuilles rougies par l'automne.

Le mont Jalla, de l'autre côté du point de vue, offrant la coupure parfaite du monde urbain.

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