Carré 69
Carré d'étude réservé par Margot JAMES
Entre verdure et goudron, quiétude et agitation
Nom du lieu : 23 rue Eugène Sue
Un parking privé ? Le tunnel pour s’y aventurer et l’ombre qui accentue mon sentiment de ne pas être à ma place me font penser que c’est le cas. Au fond j’aperçois des garages assurément privés. Je m’y aventure tout de même. Du bruit, aucune verdure, une dame qui secoue un plaid aux couleurs chaudes et au dessin enfantin. Je retraverse le tunnel sombre.
La journée se termine et le soir prend le relais. La rue extérieure est passante, j’y croise des vélos, des parents ramenant leurs enfants de l’école, des voitures, les moyens de transport aussi sont de sortie. J’aperçois une cour intérieure à travers un immeuble, elle est entretenue avec des couleurs estivales, elle semble bien calme. Un propriétaire me laisse entrer, il me parle de sa sœur, architecte à Montpellier…le monde est bien petit.
Je m’assois et j’observe.
J’observe les oiseaux qui passent dans le ciel, les lumières qui s’allument lorsque quelqu’un passe, un homme, une femme et son fils ou encore un employé.
Assise, j’écoute.
J’écoute à la fois l’absence du bruit de la ville, de l’extérieur mais aussi celui monotone du générateur ou aléatoire du chien aboyant bien loin. Des employés dans la pièce à côté, finissant de ranger, des voisins se saluant, le croassement des oiseaux et une personne qui tousse de manière peu régulière.
Assises, je sens.
Je sens l’odeur de l’herbe fraiche, les restes de nourritures dans la pièce d’à côté.
Assises, je ressens.
Je ressens la fraicheur du soir s’installer, la douce brise sur ma peau mais à l’inverse, la dureté du banc en bois ou encore les fourmis me montant dans les jambes.
Assise je me demande : « est-ce réellement un espace privé ? » Il est accessible aux habitants de l’immeuble, aux employés mais j’y ai aussi accès. Par un intermédiaire cela dit, « est-ce ce qu’il faut pour accéder à cet espace ? »