Carré 68
Carré d'étude réservé par Louise PALLEGOIX
Le train-train quotidien
Nom du lieu : Croisement de la Rue de Stalingrad avec la Rue Eugène Sue
Nous sommes jeudi, il est 10 heures.
Je m’assoie sur un banc à l’ombre, en dessous de l’inscription « Ephad André Léo, écrivaine féministe ». Je suis surprise par l'arrivée d'une factrice qui freine d’un coup sec avec son vélo, en descend, dépose l'objet de sa visite puis repars aussitôt.
J’observe devant moi le panneau penché en avant, qui semble se moquer des personnes âgées vivant dans cet endroit.
Le calme de la rue est interrompu par le passage d’un camion poubelles. Une femme passe devant moi faisant teinter ses clefs avant d’entrer dans l’Ephad. Une personne sort du bâtiment auquel je tourne le dos, passe devant moi, me salue et sort ses clefs de sa poche. Elles s’entrechoquent avant de lui permettre de libérer son vélo accroché à son arceau. Elle le chevauche puis s’en va, semblant pressée de poursuivre sa journée.
Le son des voitures qui accélèrent sonne comme un rappel du temps qui passe.