Carré 65
Carré d'étude réservé par Chloé DORBES
Découvrir l’identité d’un bâtiment : au-delà des premières impressions
Nom du lieu : 86-88, Rue de Stalingrad
Une bibliothèque, un arrêt de bus, un immeuble de six étages, une route passante, des voitures garées, des graffitis. Rien de tout cela ne m’a semblé satisfaisant pour décrire ce coin de quartier. Je reste encore assise sur un petit muret, à écouter, à observer. Des personnes étendent leur linge, des pigeons picorent, des passants promènent leur chien, des habitants entrent et sortent de leur immeuble. Rien de plus. Je perds patience. Finalement, je monte dans le bus et rentre chez moi.
Quelques jours plus tard, je décide d’y retourner, espérant découvrir autre chose. Je prends le bus, descends à l’arrêt Eugène Sue, fais quelques pas, m’assieds sur le même muret et j’attends. La circulation bruyante, les travaux omniprésents et un environnement peu accueillant, marqué par des bâtiments vieillissants et mal entretenus, sont toujours là.
En restant un peu plus longtemps, je croise une dame qui sort de son immeuble. Elle me demande pourquoi je prends des photos de son bâtiment. Qu’a-t-il d’intéressant ? Je lui explique ma présence dans le cadre de mes études en école d'architecture. Curieuse, je lui demande ce qu’elle aime dans ce quartier, si elle l’apprécie vraiment. Elle me répond qu’elle aime certains détails : l’architecture, la lumière, ou encore l’ambiance du moment, qui permettent parfois d’oublier le bruit ambiant et les imperfections.
Je réalise alors que ce que je trouvais insatisfaisant pour décrire ce quartier constitue en réalité son identité. C’est ce qui fait que les habitants l’aiment, malgré tout.
Ainsi, pour vraiment apprécier cet endroit, il faudrait le découvrir un jour ensoleillé, en prenant le temps de chercher les meilleurs points de vue. Cela permet de transformer cet espace, apparemment peu accueillant au premier abord, en un souvenir plus agréable et authentique.
Plongée dans l'architecture brute avec un fond sonore de circulation
Balcons et spirale bétonnée
Mur d'expression urbaine : entre art et contestation
En prenant de la hauteur...