Carré 58

Carré d'étude réservé par Emmanuel ISHO SHAMOUN

Une extraordinaire banalité

En arrivant sur les lieux, je ne peux qu'être intrigué par l'espace qui se présente à moi. Deux grands immeubles se dressent l'un face à l'autre, et entre eux se tient un petit parc. Cet espace vert ne possède rien de particulier, quelques bancs en pierre, une dizaine de grands arbres se dressent, concourant à celui qui sera le plus haut et une rangée de places de parking. Ce parc n'a donc rien de particulier, il est là, comme des milliers de ses semblables dans le but d'offrir aux habitants d'une résidence, un espace vert, où promener son chien, faire jouer ses enfants ou simplement prendre l'air. Cependant, je ne peux m'empêcher de ressentir un étrange sentiment de familiarité avec ce lieu. Étant lyonnais, il est bien entendu que je n'avais jamais vu auparavant cet endroit. D'où venait donc ce sentiment de déjà vu ? La réponse résidait sûrement dans la banalité de cet espace. Des bancs, de grands arbres, un certain calme ponctué par des chants d’oiseaux ou des bruits urbains, sont autant d'éléments que l'on retrouve partout ailleurs. Ce sentiment de familiarité laissa donc vite place à un sentiment de nostalgie, celui du parc de la résidence où j'habitais et où lorsque j'étais petit, allais jouer avec mon frère et mes amis. Les arbres qui me paraissaient alors immenses, les oiseaux chantant dans leur nids et les enfants jouant et criant me revinrent à l'esprit, tant de souvenirs qui me paraissaient si lointains reprenaient vie. Ce parc pourtant si ordinaire faisait vivre en moi une époque révolue, d'insouciance et de futilité, où justement l'on pouvait s'émerveiller d'un tout et d'un rien. On trouvait alors dans chaque chose du quotidien, aussi ordinaire soit-elle, un je ne sais quoi de spécial, qui la rendait unique à nos yeux. On découvrait alors le monde, s'étonnant de chaque chose nouvelle qui se dévoilait à nous. C'est peut être par cet aspect que l'enfance est un âge si particulier, celui d'un émerveillement quotidien, d'une extraordinaire banalité.

Calme et tranquillité en milieu urbain

Bras de lumière se jetant sur l’immeuble

La lumière défile

Contraste entre végétation et habitation

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