Carré 54
Carré d'étude réservé par Petronela CARAS
Les murmures des impasses étouffés par le quotidien
Nom du lieu : Rue Henri Bergson
Deux rues relativement calmes.
D’un côté, une rue plus circulée, bordée de places de parking et de garages pour les résidents. Elle se termine en impasse, fonctionnant comme un point de départ ou d’arrivée selon le moment de la journée, mais aussi comme un lieu de passage, souvent utilisé comme raccourci. Par moments, de forts bruits de voitures surgissaient, suivis d’instants de calme, lorsque l'on peut entendre les chants des oiseaux, le battement de leurs ailes, ou encore les fenêtres qui s'ouvrent et se ferment, notamment en début et fin de journée.
En parcourant cet espace, on peut se rendre compte des textures du sol : le goudron fissuré, les aspérités de l'asphalte, des zones parsemées de fruits de cyprès qui craquent à chaque pas, ou encore des tapis de feuilles sèches produisant un bruit familier associé à l’automne. De plus, le chemin comporte de nombreux "obstacles": des poteaux, des variations architecturales ou les contours irréguliers des parcelles.
L’ambiance de cette rue est marquée par une dualité: des parties végétalisées qu’on peut voir seulement en levant la tête et en regardant au-dessus des hautes clôtures qui séparent l’espace public de l’espace privé; et à l’opposé, de grands immeubles. Ils alourdissent le paysage tout en créant un effet d’enfermement qui, paradoxalement, donne une impression de protection, une enveloppe isolant du bourdonnement de la ville. Et malgré cette ambiance calme offerte par l’environnement, personne ne s’arrête pour contempler cette petite rue.
De l'autre côté, après une rangée de garages puis de maisons, se trouve une rue très intime, traversée uniquement par les habitants. Cette impasse, non pavée et un peu sauvage, ressemble à un petit sentier, entouré de verdure. On y admire de petites maisons, toutes uniques, ornées de décorations florales, festives ou de plantes en tout genre. Ces détails créent un sentiment de proximité, comme si chaque habitant contribuait à l’atmosphère accueillante et paisible du lieu.