Sérénité Solitaire : Là où l'Homme s'efface

Nom du lieu : Rue de Chamrousse, paroisse Saint Jacques.

Sous le ciel de midi, selon ma montre en l'or,
Un silence absolu, en robe sombre, s'endort.
Pas même un chat ne murmure, aucun bruit ne dérange,
Le déjeuner se prépare, dans un calme étrange.

La rue, en son mutisme, devient presque étouffante,
Comme si son souffle froid me signifie "repars, repars, avant que le mal n'enchante".
Véhicules et vélos, abandonnés, en repos,
Révèlent un monde parallèle, là où je pose mes pas.

Une atmosphère apocalyptique, en ombre et lumière,
Déserte la cité, transforme la vie en poussière.
Mais au bout de cette rue, un supermarché s'anime,
Des clients qui entrent et sortent, une vie qui réprime.

Derrière moi, d'où je viens, une symphonie urbaine,
Voitures, camions, tramways, une cacophonie soudaine.
L'absence de chaleur accentue la tristesse,
Dans l'ombre des immeubles, une mélancolie adresse.

Les rares passants pressés, fuient une malédiction,
Comme si la rue, témoin d'un drame, était interdiction.
En avançant, la révélation surgit enfin,
L'église majestueuse, gardienne d'un destin.

Proche des HLM, elle impose sa stature,
Témoin d'un passé brûlant, source de blessure.
Le cadenas, en silence, raconte une tragédie,
Les flammes ont dansé, laissant la rue en nostalgie.

Malgré tous les détours, l'église reste impassible,
La frustration et le respect, en moi, sont indéfectibles.
Face au cadenas scellant un mystère interdit,
Je demeure, partagé entre le silence et l'infini.

Et dans ce décor triste, la nature reprend place,
Des bourgeons timides, des fleurs qui s'effacent.
Elle tisse sa toile, redonnant vie au désert,
Une lueur d'espoir, dans ce tableau de l'enfer.

Sentiment d'angoisse

Chemin entravé, mémoire murmurante

Contrastes spirituels : L'église abandonnée voisine avec la modernité des HLM

La nature rit, l'abandon se tait