Carré 50

Carré d'étude réservé par Elisa MARIN

Placidité spatiale

Nom du lieu : Chemin de la Capuche

La lumière éclate sur le bitume. Ici les êtres n’osent trop sortir, les corps semblent avoir été remplacées par de grandes tours cachant elles, ces mêmes corps tant recherchés. L’encre colorée des graffitis tache chaque élévation environnante, contrastant avec la lividité du lieu. Elle est la seule source de chaleur lorsque les nuages tombent. Seulement aujourd’hui, le soleil perce les broussailles blanches pourtant si caractéristique du mois de novembre.

L’air est léger pourtant sérieusement étouffé par la hauteur des bâtiments. La regard se porte naturellement vers l’infini au-dessus de ma tête. Difficile à premier abord de s’intéresser aux éléments fixés au sol tant l’âme se sent aspirée par le ciel. Le bruit des machines est la seule contrainte me permettant de rester accrochée à la réalité urbaine de la ville. Le brouhaha est loin mais présent au sein du paysage que je construis à chaque instant dans ma mémoire. Ce bruit mécanique est la seule réelle preuve de mouvement, car le caractère inanimé des objets m’entourant ne semble vouloir muer. Le vent ne souffle pas, ou plus, il entre en accord avec l’interprétation du moment que j’expérience; minutes plates, lentes.

Avant de partir, comme pour corrompre la peinture intérieure de ce décor figé que je me pressais de comprendre, la vie elle-même se produit devant moi. Les chaines métalliques d’un vélo retentissent, semblable à des ricanements elles me narguent de m’être appropriée un lieu que je ne pourrais jamais avoir la prétention de cerner.

Photographie criarde

Des lignes urbaines comme cadre d'un ciel bleu

Ébauche romantique

Le cycliste, sauveur de mon ennui

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