Carré 42
Carré d'étude réservé par Romain LEROY
Douce euphorie
Nom du lieu : Caserne de Bonne
En un calme matin ensoleillé d’automne, j’observai ce qui me semble être des points au sein de ces hauts et sages bâtiments qui m’entourent. Ces points en réalité sont des hommes profitant de la paix de ce lieu, des derniers rayons de soleil. Cette paix est pourtant troublée par l’effervescence des voitures traversant ainsi le doux son de l’eau coulant de la cascade au centre de la place et des feuilles se frottant au grès du vent. Ce son violent semble se matérialiser à travers ces passants qui sans un regard, d’un pas lourd et rapide s’empressent de rejoindre l’euphorie citadine. Cette place semble alors figée dans ce parallèle, ne parvenant pas à s’en détacher.
Suite à un énième nuage traversant le ciel et assombrissant l’horizon je levai les yeux et aperçus les hauts bâtiments blancs m’enlaçant. Leurs fières allures blanches d’une simplicité complexe par leurs teintes fondues entre blancs et gris semblent renvoyer tout ce que le ciel leur envoya. Me voilà alors réchauffé par ces bâtiments bienveillants trônant dans un calme apparent. Je retrouve alors la paix éperdument cherchée dans l’euphorie des dernières heures passées. J’entends alors le doux chant d’un oiseau qui m’apporta de la légèreté. Je me mis alors à sourire. Je levai les yeux et regarda ces hauts arbres devenus perchoirs, ils étaient à quelques mètres des bâtiments blancs et semblaient épouser les formes. Les arbres eux, profitaient tout comme moi des rayons de soleil éphémères. Leurs feuilles légèrement teintées me rappelèrent qu’ils se préparent à l’hiver et que cette douceur n’est que celle des derniers instants. Je regardai alors la grande horloge qui me fixe d’un air hautain en haut de la bâtisse.
En effet le temps avançait et ce qui me semblait être des secondes étaient en réalité des minutes. Cette paix eut alors un gout amer. Elle m’eut traversé puis quitté. Me laissant au fil des pas retourner à l’agitation et quitter ce qui me semblait être une bulle d’oxygène dans le tumulte quotidien.
Un contraste troublant, le chant des oiseaux se mêlent au vacarme des voitures.
Les perchoirs sifflotant longent la façade des hauts bâtiments blancs m'enlaçant.
L'horloge veillant sur l'eau ruisselante de la cascade.
Chemin de retour vers la vie citadine qu'une femme emprunte d'un pas lent et lourd.