Carré 41
Carré d'étude réservé par Charline GUIZARD
Oasis urbaine
Nom du lieu : Skatepark de la Caserne de Bonne, rue Berthe de Boissieux.
Nous sommes au centre-ville de Grenoble, dans un tissu urbain dense, qui se compose d’une entrée de la caserne de Bonne (désormais un centre commercial), de la rue Berthe de Boissieux, d’un skate-parc et d’une maison associative.
C’est un lieu de croisement. Il y a des sportifs en salle, des buveurs de café, des promeneurs, des petits rois de la glisse, un livreur, une personne cherchant son chemin, un conducteur agacé, un cycliste qui n’en fait pas cas.
Je fais aussi l’étrange rencontre d’une promeneuse de fouine.
J’entends en fond sonore des discussions, du silence, des bruits sourds du parc, des enfants, des voitures, des vélos qui grincent. Quand je ferme les yeux, je suis surprise car le bruit de “drone urbain” que j’imaginais n’est pas aussi présent que cela.
Un soir il pleut. La foule se presse. Les voitures prennent le rythme que la rue leur impose ; feux, passages piétons... Je sens l’eau sur mon visage. C’est le genre de pluie dense ou rester trop longtemps me tremperait de la tête aux pieds. La salle de sport est pleine, les athlètes amateurs de machines se dépensent. J’imagine l’odeur de sueur ambiante et j’entends depuis la rue la musique rythmée de la salle. Le skatepark est vide, je suppose que la piste est trop humide pour pratiquer.
Un matin, il fait beau et chaud, le soleil tape sur mon visage. Les feuilles jaunes tombent sur le sols et mes pieds les soulèvent. Dans ce coin de ville les couleurs rayonnent, les fresques murales égayent l'environnement. Aujourd'hui, il y a des skaters, leurs planches claquent contre le sol, des bruits sourds, lourds, secs raisonnent. La rue est leur terrain de jeu. Les basketteurs sont dehors aussi, ils disputent un match.
Quand je me promène, le sol est plat, sauf quand je décide de traverser en dehors du passage piéton. Le trottoir me rappelle à ma transgression.
Assise au bord du skatepark, j'observe les enfants s'amuser.
Encerclé de lumière, le temps court devant moi.
Oasis en ville
L'art prends forme avec toi
Pour ceux qui te connaissent
Entrée sur la caserne de Bonne, pour faire des emplettes, aller à la salle de sport, pour les bricoleurs, les jardiniers et ceux qui les accompagnent.