Carré 38
Carré d'étude réservé par Fayssal HADDOUCHI
Au sein du Boulevard Gambetta, entre nature et création humaine.
Nom du lieu : Boulevard Gambetta, face au collège Champollion
Arrivé sur place, la première chose qui attira mon attention fût ce banc en bois, situé à l’ombre d’un arbre qui commençait à se déparer comme à chaque automne. C’est sur ce banc que je me posai.
J’ai d’abord fermé les yeux afin de me concentrer principalement sur les sons émis autour de moi.
Le plus imposant était celui des moteurs de voitures qui circulaient dans mon dos. Ce dernier se réduit lorsque les véhicules s’arrêtèrent devant le feu tricolore. Durant ce court instant, je pus alors distinguer le chant des oiseaux qui logeaient dans les arbres. Ils étaient accompagnés de craquements, provoqués par les passants, marchant sur les feuilles qui jonchaient le sol. À cela s’ajoutèrent les voix des piétons ainsi que de nombreux claquements irréguliers dont je n’arrivais pas à distinguer l’origine. Tout ces éléments réunis créèrent une symphonie qui, les yeux fermés, me fit entrer dans un état d’apaisement.
Malheureusement, lorsque les voitures redémarrèrent, le bruit des moteurs reprit le dessus et brisa cet état d’apaisement qui s’installait en moi.
Je décidai d’ouvrir les yeux. Face à moi, je vis cette imposante façade de béton, jaunie par le temps, ornée de longues fenêtres régulières et à l’aspect général qui me fit penser à une forteresse. Face à elle je me sentais minuscule et insignifiant.
Je me tournai ensuite face à la route et vis alors de nombreuses terrasses de café en arrière plan. C’est à ce moment que je compris que les nombreux claquements que j’entendais n’étaient rien d’autre que les cuillères qui s’entrechoquaient avec les tasses de café.
Subitement, un brutal bruit me fit sursauter. C’était un agent d’entretien qui démarrait sa tronçonneuse afin de tailler les haies qui ornaient les trottoirs.
Je remarquai que tous les passants marchaient sans même lui adresser un regard. Je me mis alors à réfléchir au manque de reconnaissance dont nous faisons preuve envers certains acteurs majeurs de notre société qui contribuent à notre bien être…
Focus sur ces acteurs de la société qui redorent nos rues.
Structure de bois, à côté de son ancienne forme d’origine.
Parure d’arbre tombée sur le béton, vue à hauteur de chat.
Allée déserte menant au collège. Une heure plus tard, lorsque les enfants sortiront, elle sera semblable aux rues de Bombay.