Carré 37

Carré d'étude réservé par Juliette FOUGEIROL

Contraste

Nom du lieu : Rue Lesdiguières

Huit heures du matin, Grenoble s’éveille sous la pluie. Tout le monde s’affaire. J’entends le bruit d’un pas pressé. Assise sous l’arche d’une entrée d’immeuble, rue Lesdiguières, je prends conscience de la variété des bruits de cette rue, qui tiennent mes sens et mon cerveau en éveil permanent. D’un côté, derrière un large mur avec des barreaux, j’observe le lycée Champollion qui s’agite. C’est par le fourmillement des élèves qui errent entre les classes, qui courent et se bousculent, que cet établissement froid et inanimé, à l’allure d'une prison, prend vie. Lorsque les étudiants prennent place dans les classes, quelques minutes après le retentissement de la cloche, le brouhaha s'arrête et les derniers murmures se taisent, c’est le calme. Le bâtiment reprend son aspect inexpressif et sa forme immobile.

En revanche, de l’autre côté, j’entends le frottement des roues qui dérapent sur le sol humide, le ronflement du moteur qui redémarre lorsque le feu est vert, le grincement des pédales de vélo et par moment des bruits de chantier au loin. La rue Lesdiguières est une longue rue qui se termine en carrefour, croisant deux grands axes majeurs de Grenoble. Tout cela crée un rythme quasi constant comme une danse urbaine entre les automobilistes et les piétons. Onze heures. Je perçois le bruit régulier des marcheurs qui déambulent le long des larges trottoirs ou encore les coureurs matinaux qui martèlent le sol avec leurs foulées et slaloment le long de la rue autour des arbres.

Vingt heures. A la tombée de la nuit, c’est une toute autre ambiance qui s’offre à moi. Le rythme de la circulation n’a toujours pas diminué. Le lycée semble d’autant plus insipide qu’il est plongé dans l’obscurité. Ce sont désormais les lumières du feu tricolore et les lampadaires qui éclairent la rue. Cependant, un autre détail attire mon attention : la lumière jaune au bout de la rue. C’est l’ouverture du café qui invite les premiers passants à se réchauffer après cette journée humide.

Un lieu vivant

Les cloches sonnent et en quelques secondes l’insensible bâtiment s’anime

A la croisée des chemins

Le soir, ce sont les phares des voitures et le feu tricolore qui dominent

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