Carré 36

Carré d'étude réservé par Perrine CAMPY

Lisse et Impressionnant

Nom du lieu : Lycée Champollion

Il est 10h55.
La cour du lycée Champollion est vide, pas un élève se promène. Ces derniers occupent les salles qui entourent cette cour impressionnante, aussi grande qu’une place. Visuellement c’est le calme d’un lieu que l’on perçoit. Le feuillage des arbres s’agite doucement avec la brise du vent qui caresse le sol de la cour.
Tournée vers le lycée, je ne ressens que ce vide visuel de l’espace malgré tout comblé par ce bâtiment en «U» très symétrique. Comme si la régularité du bâtiment reflétait sa fonction. En effet dans ces locaux les adolescents étudient, ils sont sous le strict contrôle de l’école et de son fonctionnement.
Il est 12:02
La sonnerie vient de retentir, la mélodie transforme le vide des heures creuses en lieu de vie agité. De tous les côtés et de tous les étages arrivent des dizaines d’adolescents s’empressant de prendre leur pause. C’est comme si l’on mettait le pied dans une fourmilière qui s’excite en une fraction de seconde face au changement d’environnement ou encore comme si le temps semblait s’être accéléré par le mouvement provoqué uniquement grâce au repère temps que constitue la sonnerie.
En une seconde ce qui représentait un lieu strict et calme se transforme en lieu de chahut et de partage. Les ballons rebondissent, les cris se font entendre, les groupes se forment. C’est alors que la régularité du lieu s’efface sous le mouvement et les bruits.
Il est 18:14
La nuit est tombée, la journée s’achève, dans la cour il ne reste que deux silhouettes sur une table lointaine tant la cour et le bâtiment semblent inaccessibles par leur grandeur, leur hauteur et leurs espaces.
Je m’attarde enfin davantage sur le fond sonore de la ville cachée derrière l’objectif de la photo. La grille qui sépare la ville du lycée n’est qu’une barrière humaine laissant transparaître la répétition des bruits mécaniques des voitures qui passent, des piétons qui parlent et du tintement des sonnettes de bicyclettes quotidien.

Les cloches sonnent et en quelques secondes c'est la cour qui se met à vivre sous les pas des centaines de lycéens sortant de leurs salles.

Les élèves marchant séparés par un intervalle presque aussi régulier que l'architecture du Lycée.

Lorsque la cour est vide, les détails de la verdure implantée ressortent comme dans un tableau.

Petit à petit le lycée s'endort, les lumières s'éteignent.

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