Carré 32
Carré d'étude réservé par Martin CHAIZE
La place Victor Hugo : un îlot dans la ville
Nom du lieu : Place Victor Hugo (Sud)
Une place ça ne paraît rien de prime abord, mais c’est pourtant beaucoup à qui manque d’air dans une ville si effrénée. Un moment de pause dans les interminables dédales de hautes avenues haussmanniennes qui jonchent Victor Hugo. La plus grande ville par chez moi en Ardèche ne fait pas le tiers du seul campus UGA, et les discussions au café du Parisien sur la place des Cordeliers d’Annonay résonnaient dans ma tête comme un doux souvenir. Aux Cordeliers on « habite » la place, la vie des bars semble s’y étaler en terrasses bouillonnantes l’Été et prendre l’espace lui-même quand ce ne sont pas les animations. Victor Hugo semble plus épuré. Les commerces sont tous de l’autre côté de la route comme pour bien séparer cette « ilot » du reste de la vie urbaine.
Au centre de “VH” une large fontaine et ses jets d’eau. Des allées de balthazar arborées de parterre vert aux formes géométriques qui me rappellent un petit jardin à la française. Le pourtour est délimité par une rangée d’arbres qui semble vouloir couper l’espace du reste des rues et du trafic. Là encore dans cette ville d’artifice un semblant de nature domptée et dominée par l’humain. Des badauds par-ci et là qui déambulent, flânent sur la pelouse, les bancs, les murées ; et cours pour attraper le tram et le bus qui signale son départ d’un coup de sonnette.
Dans la fraîcheur automnale d’un Jeudi matin les routes sont quasiment aussi calmes que la place. Quelques passants, mais bien loin des affluences estivales. La statue d’Hector Berlioz la tête courbée en pleine réflexion reste impassible au changement de lumière au gré de l’ombre des immeubles. Avec les massifs tout autour la place donne un certain sentiment de quiétude pendant que l’on dresse les grillages et les chalets des préparatifs du marché de Noël. En cette saison de fête nous sentons mieux la chaleur humaine qui devrait toujours être celle d’une place à mes yeux. Le cercle des stands de Noël vient clore le spectacle de l’ilot de Victor Hugo.
Bord de la place, à l'arrêt de bus C4. Arrivé de bus dans le vrombissement du moteur et passage des badauds au son des pas et des feuilles d'Automne.
Bancs ombragés bordés d'un massif de fleurs printanières aux couleurs blanche et violette.
Statue d'Hector Berlioz cerclée de plantes et de fleurs, à l'ombre des arbres et des bâtiments haussmanniens.
Attente du bus en soirée sur fond des préparatifs du marché de Noël.