Carré 30

Carré d'étude réservé par Eva BIGIAOUI

Automne-Ete

Nom du lieu : Place Victor Hugo

Douce lune à la couverture brumeuse,
Eclaire de sa lumière capricieuse
Mon carré, lieu de paresse méritée
Après une saison d’automne-été.

Le sol, pavés, créant une mélodie,
Est séquencé par des feuilles allongées,
Criantes sous mes pieds « je veux ma liberté ».
Liberté, quelles ont pourtant retrouvé
Depuis la fin de l’automne-été.

L’odeur de l’hiver qui gèle le nez
Parvient jusqu’à mon visage emmitouflé
Pour y répandre son irritant parfum.
Parfum masqué par l’illusion crée durant
Cette saison mitigée.

La pénombre dans laquelle je suis placée
Se voit estompée par deux yeux avisés.
Telles des danseuses de la nuit, les ombres
Se lèvent alors et défilent sur le trottoir qui blêmi.

Automne-été, comme tu as été trompeur !
Étais-tu resté par peur de ne pas durer ?
Si tel était le cas, tes efforts sont vains,
Tu as demeuré jusqu’à l’arrivée des premiers sapins.

Tu ne peux pas en être le témoin,
Mais le froid de ce petit matin, a fait s’échapper
De ma bouche cette buée, qui désormais
S’élève jusqu’au cieux comme voulant atteindre
Le Paradis des Dieux.

J’entends maintenant de mon perchoir
Un doux bruit provenant d’un nichoir.
Deux concubins, préparant l’hiver,
Et comme moi sont surpris par cette saison,
Apparue en un Eclair.

Le soleil se lève, et avec lui mes angoisses.
Me saluant, elles partent alors se balader
En me promettant que nous allons nous recroiser.
Mon esprit s’ouvre alors à la lumière,
Préférant assouvir toutes mes prières.

Automne-été, apportes-moi ta chaleur,
Faisant taire toutes les douleurs
Montre-moi comme il fait beau,
Dans mes souvenirs, loin de ce fléau.

La saison automnale est généralement synonyme de pluie, de grisaille et du début des angoisses hivernales, mais pas cette année. Durant mes observations dans le carré 30 j’ai constaté l’impact de cet été indien, reflet d’un réchauffement climatique annoncé. En effet, les températures et la lumière estivale ont changé mon appréhension de la ville. Je me place donc à la rupture entre deux saisons.

La cloche retentie, à 6h00 il fait encore nuit dans le carré 30, lieu d'habituelle effervescence il accueille ses premiers travailleurs.

Rupture entre deux espaces, deux matières, deux saisons. Quelques feuilles mortes
ayant retrouvé leurs liberté depuis la fin de l'automne-été.

Ce passage représente une passerelle entre deux lieux, les limites de mon carré et le début d'un autre. Je reste à la frontière observant le mouvement

Poteau, lieu de revendications altérées par le temps mais qui perdurent dans les esprits.

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