Carré 3

Carré d'étude réservé par Emma LEFRANÇOIS

S'échapper (en partie) de la ville

Malgré les températures matinales, je me retrouve au sommet de la bastille, réchauffée et bien essoufflée. La montée est certe courte mais intense. J’emprunte ce petit chemin, à la sortie du fort, et je me retrouve immédiatement seule, après une course effrénée avec les dizaines de sportifs qui montent à la bastille tous les jours. Cette quiétude me permet de reprendre mon souffle. Je suis seule au centre d’un carrée de verdure, le brouillard ne me permet pas de voir le paysage, qui doit pourtant être d’une beauté à couper le souffle. Cette solitude-là me plaît, elle me permet de me recentrer sur moi-même.
Malgré l’environnement montagnard qui me rappelle d’où je viens, les sons qui arrivent d’en bas me rappelle à chaque instant que je suis à la ville. Entre le bruit des sirènes de pompiers et celle des voitures, je ne peux tout à fait m’échapper du milieu urbain.
Comme sorti de nul part, un coureur sort du brouillard et viens à ma rencontre. Il est étonné de me trouver ici, assise sur mon rochet, un jour ou la météo n’est pas celle qui permet d’observer le paysage.

C’est étonnant de voir à quel point les saisons sont déréglées. Cette fois le soleil est au rendez-vous et les nuages sont partis en vacances. Arrivée, je recherche de nouveaux recoins. C’est impressionnant de voir à quel point un simple petit bout de parcelle peut receler bon nombres de secrets.
En m’aventurant en dehors des sentiers, je retrouve les pires traces que l’homme peut laisser : des déchets. Comment ce petit bout de plastique a-t-il pu se retrouver au centre de cette jungle de ronces ?
Cette fois, la vue est dégagée, et je peux admirer les massifs qui entourent la ville de Grenoble. Je retrouve les sommets que j’ai déjà gravi et tous les souvenirs liés à leurs ascensions me reviennent en tête. Le sourire apparaît sur mes lèvres et le temps que je passe à me remémorer ces souvenirs passe à une vitesse folle.

En écoutant les sons quotidiens de la ville invisible.

Un cadeau empoisonné laissé par l'homme à la nature.

Le brouillard se disperse et me permet d'apercevoir durant un court instant le fort de la bastille.

Le changement de couleur des feuilles qui rappelle que nous sommes en automne malgré les températures estivales.

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