Carré 280

Carré d'étude réservé par Ilona GIOVANSILI

La poésie d'un lieu en transition

Nom du lieu : Rue Barnave, Saint-Martin-d’Hères

Dans cet espace de la rue Barnave, j'ai exploré dès ma première visite cette atmosphère particulière, entre calme apparent et traces d'un passé laissé pour compte.
Deux visites, deux saisons, deux ambiances légèrement contrastées. Le 19 septembre, un soleil généreux éclairait chaque recoin de ce carré d'abandon. En revanche, le 6 novembre, sous un ciel grisonnant, les murs fatigués des entrepôts ont montré porter le poids du temps avec encore plus d'évidence. Pourtant, un sentiment est resté constant : une solitude enveloppante, douce, jamais pesante, presque réconfortante pour ma part.
Ça m'a frappé : le carré qui m'a été attribué, bien que calme, n'est pas pour autant inerte. L'abandon y raconte une histoire. Les entrepôts, bien qu'endormis, présagent les marques d'une nature qui s'impose. Sur le garage abandonné, les murs craquelés et les portails rouillés servent de toiles où des plantes luxuriantes, notamment une palmeraie inattendue, reprennent leur droit. Le végétal enveloppe peu à peu les structures humaines, offrant un tableau où beauté et nostalgie se rencontrent.
Malgré cette quiétude dominante, l'endroit n'est pas figé. La rue Barnave, qui borde le campus à la jonction avec la zone commerciale, pulse par moments d'une vie discrète. Les vélos d'étudiants et les marcheurs surgissent occasionnellement, comme des vagues qui brisent la surface calme d'un lac, pour les habitués il s’agit très certainement d’un lieu de passage pour se rendre à l’université. Ce contraste est saisissant : dans cet espace immobile, où les nuages ​​et les feuilles semblent parfois suspendues, presque immobile, un jour sans aucun vent, la vie humaine jaillit et disparaît presque aussitôt. Et puis, il y avait les sons, discrets mais présents. Le bruit mécanique des vélos, ponctué par le crissement des gravillons sous les pas pressés des marcheurs. Puis plus loin, un son régulier, métallique, émanait par moments d'une machine solitaire dans l'un des entrepôts.

Entre immobilité et passage furtif

La palmeraie qui reprend ses droits

Tranquillité aux portes de l'entrepôt

Quand la nature enveloppe l'oubli industriel

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