Carré 26

Carré d'étude réservé par Margot ROMERO

Une histoire à conter même dans la malpropreté.

Nom du lieu : Rue Belgrade

La première chose que je remarque en arrivant est la saleté des lieux.
Une multitude de vieux chewing-gums et d’excréments de pigeon couvrent le sol, et malgré la présence de poubelles, une quantité désastreuse d’ordures trainent un peu partout. Entre emballages plastiques, capsules de bières et mégots, le goudron du trottoir ressemblerait presque à une mosaïque.
La crasse présente dans cette rue me donnerait presque envie de partir. Rien n’est attirant ici, rien ne semble s’y cacher, aucune découverte, aucune histoire si ce n’est celle de l’immondice de l’homme… et pourtant…
J’attends assise. J’observe, encore. J’essaie d’analyser attentivement mon environnement. Je réalise alors quelque chose en fixant cette capsule de bière ; Toutes ces choses que l’on considère sales, Les capsules, les tags ou bien même les mégots, chacune de ces choses ont une histoire passée.
Julien, 22 ans, est venu boire une bière avec ses amis hier soir en souvenir du bon vieux temps.
Sandrine, mère de famille, lutte contre son addiction pour la santé de son fils. Ce mégot, ici, était le dernier du paquet et le témoin de la promesse qu’elle s’est faite.
La maman d’Arsène est venue le chercher à la sortie de l’école et lui a donné des biscuits. C’est en apprenant qu’il allait enfin avoir un chiot qu’il a lâché le paquet de surprise.
Les tags, eux, pourraient être le symbole d’une pression à relâcher, d’une rage à exprimer ou bien simplement d’un élan de créativité.
Toutes les choses que je trouvais repoussantes en arrivant attirent finalement mon attention. Je me rends compte que chaque élément est susceptible de renfermer quelque chose de plus profond ; un sentiment, une histoire, un but.
J’observe les passants, à vélo ou à pied ; en balade ou en route pour le travail. J’observe un agent d’entretien nettoyer l’arrêt de bus, le propriétaire du « bistrobar » changer la carte du menu, et je me demande si, eux aussi, ont une histoire à raconter.

La symphonie de la pluie.

Une palette de couleurs venant égayer ce quartier monotone.

Un petit bout d'histoire figé dans le temps. Une croix témoignant du passé de ce quartier.

Une vie commune mais coupée du monde, voilà le paradoxe du citoyen.

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