Carré 259

Carré d'étude réservé par Zohra BERRAHAL

Rencontre entre béton et nature

Nom du lieu : 3 Pass. Ricou, 38700 La Tronche

Dans ce lieu, je ressens la solitude des routes modernes, baigné dans un silence brisé par le grondement sourd des véhicules filant sans relâche. Sous un ciel bas et oppressant, où les nuages semblent vouloir s'écraser sur les arbres, la route s'étend, droite et infinie, marquée par des lignes blanches qui scintillent sous la lumière froide d'un jour gris. D'un côté, des panneaux signalétiques orientent les voyageurs vers des destinations invisibles. Plus loin, une station-service rouge et blanche se dresse timidement au bord de cette longue route, un oasis mécanique pour les machines fatiguées. Sous un pont imposant de béton brut, la scène se charge d'une poésie discrète, où les formes humaines disparaissent, un moment éphémère laissant seulement le passage fluide de l'acier et des moteurs. Les arbres bordant la voie sont encore empreints d'une palette automnale, mêlant des teintes d'ocre et d'ambre à la tristesse du vert éteint. Ils se dressent, envahits de lierre, comme des gardiens immobiles de cette artère urbaine. Je ressens ce lieu comme une symphonie monotone de moteurs et de pneus, où l'air semble vibrer sans cesse sous le grondement de voitures. On sent l'hiver s'installer petit à petit avec un froid glacial qui pique le nez. Il n'y a rien d'autre à entendre, rien pour apaiser l'oreille ou rappeler la douceur de la nature. Pas un chant d'oiseau, pas un bruissement de feuilles, juste une cadence incessante et métallique qui efface le silence. L'air lui-même porte la marque de cet univers mécanique. Une odeur d'essence et de pollution flotte, âcre et persistante, comme une signature invisible des véhicules qui filent se mêle à l'air glacial, rendant chaque respiration lourde et chargée de ce parfum urbain si caractéristique. Ce lieu, où le silence est étouffé et le vent absent, n'est pas fait pour s'attarder. Il n'est qu'un espace de passage, une scène monotone où tout vibre sous l'élan des roues et des vies qui ne s'arrêtent jamais.

Vue sur une route urbaine entre circulation incessante et végétation figée sous un ciel gris

Sous le pont de béton brut : la station-service isolée

La route bordée d'arbres automnaux

Une artère urbaine entre circulation et nature figée

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