Carré 23

Carré d'étude réservé par Romain BOUCABEILLE

Rendez-vous de la ville et de ses quais.

Nom du lieu : Intersection du quai Stéphane Jay et de la rue Belgrade.

En ce matin d’octobre sur les quais grenoblois, l’été indien se fait ressentir : c’est agréable cette fraîcheur venue tout droit de l’Isère, j’ai l’impression de la toucher du bout des doigts.

Oh cette Isère ! véritable actrice en ces lieux, le doux soleil d’automne se reflétant sur la rivière suivi du bruit du courant de l’eau me ferais croire que je ne suis plus en ville.
Qui n’oublierais pas la ville bruyante grâce aux massifs montagneux de la Chartreuse et du Vercors, de la rivière et du bruit des oiseaux ? Je peux y croire avec un tel champ sémantique de la ruralité, du moins, presque.

Ce cadre, à première vue, apaisant ne l’est pas tellement. Le beau chant des oiseaux tend à disparaître de mon ouïe laissant le bruit lourd des voitures rythmé la vie a cause de la présence des voies.
Ce bruit assourdissant, ersatz du chant de la nature d’autrefois me manque.
C’est dommage de voir ces quais abandonnés. Ils sont marqués par une route obscure, abîmée qui longe les quais, eux-mêmes à l’abandon décorés de végétation sauvages poussant à travers les déchets et la boue. Cette boue et son odeur, qui, additionnée à l’âcre senteur du carburant, vient m’irriter.
C’est étonnant de voir un tel scénario sachant que sur le rive d’en face, nous retrouvons des quais totalement métamorphosés, la route abîmée devient une piste cyclable et les déchets deviennent des bancs.
Un sentiment d’incompréhension me vient alors, pourquoi laisser de tels quais ?
Je m’imagine, me baladant le long des quais, admirant la ceinture montagneuse à couper le souffle devant moi, profitant de la fraîcheur de la rivière et bercé par la mélodie du chant des oiseaux.

Je peux alors dire que ce paysage est marqué par l’antithèse de ces deux mondes, de la nature et de la ville, cette ville qu’on remarque au loin, à travers la rue Belgrade avec au fond l’église Saint-Louis prise en point de fuite, une impression d’immensité entre ici et le centre ville se fait alors ressentir.

Ce trottoir et ce panneau font office d’axe de symétrie, de comparaison, entre la ville et ses quais.

Un sentiment de toucher l’Isère sur cette route.

Se rappeler du centre ville, au loin..

Des quais sombres, malgré le soleil, presque abandonnés.

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