Visuel champêtre, acoustique assourdissante

Je suis arrivée par le chemin de Pra Paris après avoir traversé une propriété privée et longé la D105f grâce à un petit chemin de graviers. Je découvre alors l’espace qui m’a été attribué. Il n’est pas visible depuis la route car dissimulé par un talus dont le rôle est sûrement d’atténuer les nuisances sonores. Malgré cela, le bruit de son trafic est très prenant, entêtant, il monopolise l’ouïe.
Mon espace est majoritairement constitué d’un enchevêtrement de branchages et ronces impénétrables. Néanmoins, il y a aussi une partie d’un champ de luzerne. Une fois arrivée sur les lieux, le défi est de faire abstraction du bruit de la route. Dès que ce fût fait, j’ai pu apprécier pleinement le calme qui y règne, l’absence de vie visible m’a donné une impression étrange de désertion. En effet, il n'y avait aucun chant d’oiseau, même lors d’une belle journée. Juste le bruit du vent et de quelques insectes que je n’ai pas pu voir. Ce vent qui soufflait légèrement était très agréable et évite un chaleur trop étouffante. Mon carré sent bon le lilas et la terre séchée au soleil ce qui a fini de me le rendre sympathique. Lorsque je me tourne vers le nord, à ma gauche, le champ de luzerne se poursuit. Un arbre me sépare d’une ligne électrique et me cache la vue sur la carrière et la Dent Du Loup - dont je connais l’existence grâce à une carte des environs. J’ai une belle vue sur le nord du Vercors, la chaîne de Belledonne quant à elle est complètement dissimulée. Je ne vois qu’à peine la Chartreuse derrière des arbres au loin. Lire des heures sur mon carré aurait été agréable mais ma faculté a occulter le bruit de la route touche à sa fin.

Vue à 360° depuis mon carré, bruit du vent et de la route.

Champ où était planté de la luzerne lors de ma première visite.

Carrière masquée par les arbres malgré leur feuillage automnal.

Taillis et broussailles qui compose la majeure partie de mon carré.