Carré 197
Carré d'étude réservé par Emmanuel MANIN
Entre bruit et calme relatif : Une traversée entre deux mondes
Nom du lieu : D150F, canal du Furon, 38360 Noyarey
C’est un vendredi pluvieux de septembre, vers 15h, que je me déplace à cet endroit. Pour y accéder, j’ai pris le tram jusqu’à "Karben", et marché 15 minutes. Cette pluie fine, accentue l’impression oppressante d’une circulation assez dense à cet endroit. La puissance de l’Isère qui s’ajoute au bruit du moteur des véhicules rend l’écoute de la nature plus compliquée. De jour, le tunnel en bas, me paraît « stylé », presque esthétique de par ses graffitis. De nuit, l’ambiance ne serait sans doute pas la même (effrayante, déserte et silencieuse). En traversant le tunnel, une camionnette EDF surgit soudainement, surprenant un cycliste, qui a dû freiner sur le virage. Les contrastes sont frappants avec la nature (canal du Furon, arbres), mais des alentours marqués par l’abandon (grillages, panneaux de signalisation), et une pollution dû au passage. Ce lieu semble n’exister que pour être traversé.
En octobre, je reviens le matin. Il fait froid l’humide, et les passants sont rares. La circulation, elle, reste dense en heure de pointe.
Début novembre, je reviens vers 16h. Je remarque des détails qui m’avaient échappé, et je réalise que certaines parties sont inaccessibles, comme l'autre côté de la route, et évidemment la route, où il serait dangereux de s’aventurer. Le ciel est bleu, mais le froid persiste. Le soleil commence à se cacher derrière les montagnes nous plongeant dans une pénombre. À l’horizon, la ville s’illumine sous les derniers rayons du soleil, contrastant avec l’obscurité de l’endroit. La circulation, moins dense que la dernière fois, n’empêche pas que le bruit des voitures persiste. Les cyclistes, nombreux, profitent du beau temps. Le goudron s’oppose avec les chemins caillouteux, mal entretenus et peu attrayants. En m’éloignant de la route, le tumulte s’atténue, des promeneurs lisent ou discutent. Un cavalier se promène, témoignant du lieu. La différence entre le haut, souligné par la circulation, et le bas paisible de la nature est frappante.